Parlement - L'Assemblée actuelle achèvera son mandat dans les délais constitutionnels Pas d'élections anticipées en juin, affirme Berry

Le président de l’Assemblée nationale Nabih Berry a dissipé hier toute équivoque concernant l’éventualité d’élections législatives anticipées au mois de juin. Convoquant les journalistes accrédités au Parlement, il a démenti les informations de presse publiées mardi à ce sujet : «Les élections auront lieu à la date prévue (en août). On peut indifféremment les organiser à l’ombre de l’occupation israélienne ou après le retrait», a-t-il dit. M. Berry a réfuté dans ce cadre les allégations selon lesquelles son entretien mardi avec le ministre de l’Intérieur Michel Murr avait porté sur un scrutin anticipé. «Le Parlement actuel achèvera son mandat, et les législatives se dérouleront dans les délais constitutionnels», a-t-il précisé avant de poursuivre : «Deux scrutins ont eu lieu à l’ombre l’occupation israélienne en 1992 et 96. Aurions-nous donc peur de les organiser après la libération ?». Abordant par ailleurs la question de l’application de la résolution 425, le chef du Parlement a insisté sur la libération de la localité de Chebaa. Selon lui, si ce village, qui constitue un point d’observation stratégique, n’est pas évacué, «nous considérerons que la 425 n’a pas été appliquée». Et de préciser que Terji Roed-Larsen, l’émissaire du secrétaire général de l’Onu Kofi Annan, vient à Beyrouth pour évoquer notamment le cas de Chebaa. À ses yeux, un retrait israélien inconditionnel du Sud et de la Békaa-Ouest constituerait «une victoire définitive pour les Arabes». M. Berry a rappelé dans ce cadre qu’il ne s’agirait pas de la première victoire «puisque nous en avons remporté sans négociations ni accord quand les Israéliens se sont retirés de Beyrouth, de Sofar, de Nabatiyé et de Tyr». Sur un autre plan, le président de l’Assemblée a affirmé que si le gouvernement ne décidait pas de rompre les contrats conclus avec les deux compagnies de téléphone cellulaire, le Parlement se saisirait de l’affaire aujourd’hui. Il a précisé à ce sujet que «de grandes mafias gravitent autour de cette affaire et tentent de mettre la main sur ce dossier».