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Actualités - CHRONOLOGIE

Droits de l'homme - Le Cabinet Barak se soumet à la décision de la Cour suprême Les treize détenus libanais en Israël seraient libérés ce matin

Le gouvernement israélien a décidé hier de ne pas s’opposer à la décision de la Cour suprême qui avait statué le 12 avril en faveur de la libération, deux fois reportée, de 13 des 15 détenus administratifs libanais enlevés depuis des années pour servir de monnaie d’échange. Ces derniers doivent être libérés aujourd’hui, selon l’administration pénitentiaire israélienne. De source officielle israélienne, on a précisé que la décision de se ranger à l’avis de la cour a été prise lors d’une réunion du Cabinet de sécurité, présidée par le Premier ministre Ehud Barak et composée des ministres et hauts responsables chargés des questions de défense. M. Barak avait convoqué cette réunion pour examiner la possibilité d’une session extraordinaire de la Knesset afin de faire voter un projet de loi qui aurait permis à l’Exécutif de contourner l’arrêt de la Cour suprême afin de maintenir en détention le plus grand nombre possible de ces 13 détenus. «Le Cabinet a décidé d’introduire dans l’immédiat la promulgation d’une loi autorisant Israël à garder des détenus comme des combattants illégaux mais cela ne va pas s’appliquer aux 13 Libanais dont la libération est prévue d’ici mercredi», selon une responsable de la présidence du Conseil israélien, qui a demandé à ne pas être nommée. Selon cette responsable, «le Cabinet a décidé de respecter la décision de la Cour suprême et la Knesset ne va pas se réunir aujourd’hui». Le président israélien Ezer Weizman s’est félicité de la décision du Cabinet de sécurité qui, a-t-il dit, «doit se plier à la décision de justice». Il s’est en outre déclaré favorable à la promulgation de la loi envisagée par le gouvernement de Tel-Aviv. «J’appréhende le problème d’une manière générale. Lorsque nos soldats sont capturés alors qu’ils défendent le pays, nous devons leur assurer des garanties (...) en usant de pressions sur nos ennemis en vue d’obtenir leur libération», a déclaré à la presse M. Weizman. Le gouvernement de Tel-Aviv avait indiqué dès la semaine dernière qu’il était hors de question de libérer les deux détenus administratifs les plus connus parmi les 15 prisonniers libanais, cheikh Abdel Karim Obeid, enlevé en 1989, et Moustapha Dirani, chef d’Amal croyante, kidnappé en mai 1994. Les 15 Libanais avaient été enlevés pour servir de monnaie d’échange afin d’obtenir les corps ou des informations sur trois soldats israéliens portés disparus au Liban depuis 1982 et sur l’aviateur Ron Arad, dont l’avion a été abattu en 1986 au Liban. Hier matin, le tribunal de district de Tel-Aviv a décidé de prolonger la détention administrative de Obeid et Dirani, dans l’attente de sa prochaine réunion prévue le 8 mai, a indiqué le procureur général, Dvora Chen. Leur avocat, Zvi Rish, a expliqué à l’AFP que le gouvernement israélien voulait prolonger leur détention en estimant qu’ils constituaient «une menace» pour la sécurité d’Israël. Lundi, M. Barak avait indiqué qu’il souhaitait voir rester en prison 7 des 15 détenus libanais. «Le Cabinet a déployé d’énormes efforts pour s’assurer que Dirani et Obeid restent en détention dans le but d’obtenir des informations sur ses militaires portés disparus», selon un responsable israélien. La Cour suprême israélienne a donné lundi son feu vert à la libération des 8 détenus administratifs libanais qui avaient fait appel, en rejetant l’action en justice menée par une association d’extrême droite pour bloquer leur élargissement. La plupart des juristes israéliens ont estimé que les cinq autres détenus qui avaient le même profil, mais n’avaient pas fait appel, devaient être logiquement libérés en même temps.
Le gouvernement israélien a décidé hier de ne pas s’opposer à la décision de la Cour suprême qui avait statué le 12 avril en faveur de la libération, deux fois reportée, de 13 des 15 détenus administratifs libanais enlevés depuis des années pour servir de monnaie d’échange. Ces derniers doivent être libérés aujourd’hui, selon l’administration pénitentiaire...