Sud - L'ONU et le Liban officiellement notifiés de la décision israélienne La France s'inquiète pour l'après-retrait(photo)

Les jeux sont pratiquement faits. Les Nations unies ont été officiellement notifiées hier par Israël de sa décision de retirer ses troupes du Liban-Sud d’ici à juillet prochain en conformité avec les résolutions 425 et 426 du Conseil de sécurité. Aussitôt en possession d’un document écrit en ce sens, émanant du ministre israélien des Affaires étrangères, le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan a à son tour informé Beyrouth et Damas de cette démarche. Les autorités libanaises se sont abstenues de tout commentaire mais on indiquait en soirée dans les milieux gouvernementaux que le Liban s’en tenait à son exigence d’une application intégrale de la 425. À New York, l’ambassadeur d’Israël à l’Onu a assuré que le retrait se fera en «une seule phase» et que tous les soldats israéliens auront quitté le territoire libanais avant le 7 juillet. À Paris, où se trouvait M. Lévy, son homologue français Hubert Védrine a déclaré que la France ne pouvait «qu’approuver un pays qui décide d’appliquer une résolution des Nations unies qui le concerne, même si c’est un retrait unilatéral». Tout en réitérant sa préférence pour un retrait dans le cadre d’un accord global, M. Védrine s’est fait l’écho des inquiétudes de son pays quant à ce qui pourrait se passer après le départ des troupes israéliennes. Il a à cet égard prévenu qu’il fallait «s’interroger sur les arrière-pensées de ceux qui veulent créer une situation d’insécurité». À Washington enfin, un responsable du département d’État a indiqué que les États-Unis «soutiennent les efforts du secrétaire général de l’Onu pour assurer un retrait dans le calme et dans l’ordre» et appellent «toutes les parties» à faire preuve du même soutien.