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Actualités - REPORTAGES

Théâtre "Monsieur Amédée" : un rôle taillé à la mesure de Galabru (photos)

Michel Galabru fait partie de ces «excentriques» du théâtre (et du cinéma) français qui , par leur seule présence, sauvent un dialogue, une scène, voire toute une pièce. Monsieur Amédée (jouée ce week-end au théâtre de l’Unesco) repose entièrement, comme on l’imagine, sur Michel Galabru, dont la tonitruante présence, les excès, les grommellements, les oh ! là, là portent un peu préjudice aux autres acteurs. En un mot, il en fait un peu trop… Pourtant, le public en redemande, la salle applaudit à tout rompre. La pièce elle-même est «cousue de fil blanc», mais il faut avouer que c’est un peu le genre qui veut ça. Peu importent les grosses ficelles, les jeux de mots faciles ou les rebondissements attendus. Inutile donc de trouver un alibi intellectuel dans la pièce d’Alain Reynaud-Fourton. Il faut dire que tous les ingrédients du vaudeville y sont réunis : présence pétillante des femmes, le «méchant maquereau», le «gentil mais bizarre maquereau», les bons mots, les coups d’éclats… Riche distribution et mise en scène irréprochable (Jean-Pierre Drevel). Bernadette Lafont en pulpeuse dame de petite vertu mais de grand talent est remarquable. Les seconds rôles sont tout aussi soignés, et même si l’on attend le proxénète et le curé comme au coin d’un bois, on s’amuse. Les acteurs jouent tous avec conviction, et la joute verbale entre Galabru-Lafont frise la performance. Pour rester dans le registre de Monsieur Amédée, nous conclurons que les excès de Michel Galabru n’ôtent en rien son réel talent d’acteur et que, si faute il y a, ce ne sont que des péchés véniels faits pour divertir et plaire à un public venu tout exprès pour le voir. L’histoire est simple. Monsieur Amédée est un professeur de lettres à la retraite. Il coule des jours paisibles et simples jusqu’au jour où il rencontre, dans la rue, une prostituée (Bernadette Lafont) poursuivie par son souteneur. Il la recueille chez lui, en tout bien tout honneur. Du jour au lendemain, le brave Amédée devient Ahmed, le chef des mafiosi, tenancier d’une maison close remplie de cadavres…
Michel Galabru fait partie de ces «excentriques» du théâtre (et du cinéma) français qui , par leur seule présence, sauvent un dialogue, une scène, voire toute une pièce. Monsieur Amédée (jouée ce week-end au théâtre de l’Unesco) repose entièrement, comme on l’imagine, sur Michel Galabru, dont la tonitruante présence, les excès, les grommellements, les oh ! là,...