Lahoud rend hommage aux positions de Nasrallah

Le président Émile Lahoud a rendu hommage aux positions exprimées samedi par le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, sur le conflit avec Israël. Selon un communiqué du Hezbollah, le général Lahoud a pris contact avec cheikh Nasrallah pour saluer les positions «importantes qu’il a définies» dans son discours à l’occasion de l’Achoura. Le chef de l’État a «insisté sur l’unité de la position libanaise face à l’ennemi sioniste, ses projets et ses plans», ajoute le communiqué. S’adressant à une foule nombreuse rassemblée dans la banlieue-sud pour commémorer l’Achoura, cheikh Nasrallah avait déclaré que la fin de l’occupation ne mettrait pas fin aux problèmes d’Israël au Liban. Il a énuméré cinq problèmes en suspens : les détenus libanais en Israël, les dédommagements de guerre, le sort de l’Armée du Liban-Sud, la poursuite des agressions d’Israël après son retrait de la bande frontalière, et la présence des réfugiés palestiniens du Liban. «Les collaborateurs criminels traîtres (de l’ALS) sont placés devant un choix : partir avec l’ennemi, se livrer à la justice ou être tués par les balles de nos moudjahidine», a-t-il dit. «Nous vous le promettons, si vous ne choisissez pas l’une des deux premières options, nous irons à vous avec nos fusils car nul agent stipendié ne pourra demeurer sur une terre libérée par le sang des martyrs», a menacé cheikh Nasrallah. Il a appelé les différentes parties libanaises à «ne pas couvrir les collaborateurs» après le retrait israélien. Le chef du Hezbollah a tenu dans le même temps à rassurer les habitants de la bande frontalière sur leur sort après le retrait israélien. «Je le dis aux chrétiens avant de le dire aux musulmans, vous êtes nos parents et notre peuple, y compris les familles des collaborateurs qui ne doivent pas payer pour les erreurs de leurs fils», a-t-il souligné. Cheikh Nasrallah a réitéré ses critiques à l’encontre des États qui se sont déclarés prêts à accorder l’asile aux miliciens de l’ALS, estimant qu’il s’agirait d’une «agression» contre le Liban. Il a affirmé que sa formation n’abandonnera pas les détenus libanais en Israël. «Il nous sera permis de tout faire pour les libérer», a-t-il menacé.