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Actualités - CHRONOLOGIE

Relations extérieures - Le chef de l'Etat au Koweit après une visite en Arabie Séoudite Lahoud plaide en faveur de l'application de la 425 sans condition ou menaces (photo)

Le Liban a entamé samedi une campagne diplomatique en direction des pays arabes pour leur expliquer les dangers liés à un retrait israélien unilatéral du Liban-Sud et renforcer ainsi sa position dans le bras de fer qui l’oppose à l’État hébreu depuis que Tel-Aviv a annoncé sa volonté de retirer ses troupes du Liban d’ici à juillet, sans accord préalable avec Beyrouth et Damas. Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, qui se trouve depuis hier au Koweït, avait été reçu samedi à Djeddah par le roi Fahd, et compte se rendre successivement aux Émirats arabes unis, à Qatar, à Bahrein, en Iran et en Égypte, où il plaidera, comme à Djeddah et à Riyad, en faveur de l’application de la résolution 425 «sans conditions ou menaces» et du règlement du dossier des réfugiés palestiniens. L’objectif de la tournée régionale du président Lahoud a été exposé dans un communiqué de la présidence de la République, vendredi, puis dans les discours tenus par le chef de l’État lors de la première étape de sa tournée, entamée samedi. Le chef de l’État a expliqué le point de vue de Beyrouth concernant le retrait israélien et le dossier palestinien aux dirigeants séoudiens et koweitiens, mais aussi aux membres de la communauté libanaise à Djeddah et au Koweït. Devant ses interlocuteurs, il a insisté sur l’attachement du Liban à «une paix globale et permanente à l’avenir», précisant qu’il n’est pas question pour Beyrouth d’assumer le rôle de garde-frontière pour les Israéliens. Interrogé par ailleurs par les Libanais de Djeddah au sujet des troupes syriennes au Liban, il a indiqué que c’est à la demande du pouvoir que l’armée syrienne avait fait son entrée au Liban et que «tout appel au départ de ces forces doit se fonder sur nos intérêts stratégiques et sur un timing qui serve cet intérêt». Dans une interview au quotidien koweïtien al-Raï al-Aam, publié hier, le président Lahoud a réaffirmé qu’il était du droit du Liban de «soulever la question des réfugiés palestiniens face à Israël». «Le problème palestinien au Liban n’est pas un problème de réfugiés comme dans la plupart des pays arabes, mais en premier lieu un problème militaire et de sécurité qui s’accumule depuis des dizaines d’années», a-t-il dit. Le communiqué de la présidence de la République a pour sa part indiqué que la tournée du général Lahoud vise à «renforcer la résistance du Liban face aux agressions israéliennes et à souligner la nécessité du retrait israélien jusqu’à la frontière internationalement reconnue». Au cours de son périple, a précisé le communiqué, M. Lahoud doit aussi «renouveler le rejet par le Liban des menaces d’Israël qui veut le forcer à garantir la sécurité de ses frontières». Le général Lahoud entend enfin remercier ses hôtes de leur «appui à la position unifiée du Liban et de la Syrie qui réclament une paix juste et globale (au Proche-Orient), appui clairement et fermement exprimé par tous les pays arabes lors du Conseil ministériel de la Ligue arabe, réuni dans ce but à Beyrouth» en mars dernier. Le président Lahoud, qui avait été reçu samedi soir par le roi Fahd, a remercié l’Arabie séoudite pour son appui au Liban. Il a aussi évoqué avec son interlocuteur «les relations entre les deux pays frères, les moyens de les renforcer ainsi que la situation sur les scènes arabe, islamique et internationale», selon l’agence d’information séoudienne. Lors de cet entretien qui s’est déroulé en présence du prince héritier Abdallah ben Abdel Aziz, le président a décerné au souverain wahhabite «les insignes de l’Ordre national du Cèdre». Il est accompagné des ministres Georges Corm (Finances), Négib Mikati (Travaux publics et Transports) et Arthur Nazarian (Tourisme et Environnement) ainsi que du secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, M. Zouheir Hamdane, du directeur général de la Sûreté générale, ainsi que d’une délégation d’officiers et de journalistes. Au Koweït, le chef de l’État s’est entretenu en début de soirée avec le prince Jaber Ahmed al-Sabah. Auparavant, il avait eu des discussions avec les directeurs généraux respectifs du Fonds koweïtien du développement économique arabe et du Fonds arabe de développement économique et social.
Le Liban a entamé samedi une campagne diplomatique en direction des pays arabes pour leur expliquer les dangers liés à un retrait israélien unilatéral du Liban-Sud et renforcer ainsi sa position dans le bras de fer qui l’oppose à l’État hébreu depuis que Tel-Aviv a annoncé sa volonté de retirer ses troupes du Liban d’ici à juillet, sans accord préalable avec Beyrouth...