Toubon : aucune décision ne sera adoptée au détriment du Liban

Les relations libano-françaises étaient hier au centre de deux réunions distinctes au palais de Baabda. En un premier temps, le président Lahoud a reçu le directeur général de l’École nationale d’administration (ENA), Raymond-François Le Bris, qu’accompagnait l’ambassadeur de France Philippe Lecourtier. À cette occasion, M. Lahoud a rappelé à M. Le Bris que le projet de création d’un institut d’administration publique, à la préparation duquel l’ENA collabore activement depuis près d’un an, est entré dans sa phase finale. Le directeur de l’ENA et l’ambassadeur de France ont assuré M. Lahoud du soutien total de leur pays à ce projet qui s’inscrit dans le cadre de la modernisation de l’administration libanaise. M. Le Bris a profité de son court séjour au Liban pour procéder à la sélection des candidats libanais au cycle international de l’ENA. Le chef de l’État a ensuite reçu l’ancien ministre français de la Justice et de la Francophonie Jacques Toubon qui, à l’issue de la réunion, a déclaré que sa présence au Liban n’avait aucun but politique. Dans sa déclaration, M. Toubon a précisé qu’il se trouve actuellement au Liban pour participer aux travaux du congrès organisé par la faculté de droit de l’Université du Saint-Esprit (USEK), en collaboration avec les Ordres français et libanais des avocats et des médecins. Il a ajouté que «la France tient à jouer un rôle effectif, non seulement au niveau du Conseil de sécurité ou du comité de surveillance des accords d’avril, mais également au niveau de l’Union européenne. À travers ce rôle, la France veillera à ce qu’aucune décision ne soit adoptée au détriment des intérêts du Liban». M. Toubon devait ensuite se rendre à Aïn el-Tiné où il a été reçu par le président de l’Assemblée nationale Nabih Berry, puis au Grand Sérail où l’attendait le chef du gouvernement Sélim Hoss. Parmi les autres visiteurs du président Lahoud, figuraient le directeur général des services de renseignements de l’armée, le général Raymond Azar, et l’ancien ministre Albert Mansour.