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Actualités - ANALYSE

Beyrouth attend des USA un rôle plus actif

Analysant le dossier régional, l’un de nos dirigeants relève en privé que les États-Unis doivent jouer un rôle plus actif. Israël, dit-il, a toujours intérêt à rechercher les traités séparés, à isoler chacun de ses voisins arabes. Mais le président Clinton, qui approche de la fin de son mandat, ne doit pas jouer ce jeu. Car sans une paix aussi globale qu’équitable, la région du Moyen-Orient, stratégiquement vitale pour les USA, ne saurait être vraiment stabilisée. Le temps presse et le chef de la Maison Blanche, poursuit cette personnalité, doit se dégager de l’attitude passive de simple go between adoptée jusque-là pour initier une mission dynamique d’arbitrage impartial. Il est en effet évident que les protagonistes n’arrivent pas à régler leurs conflits par eux-mêmes par un dialogue direct. Le président Clinton doit donc trancher. Et prendre position, le cas échéant, contre toute partie qui s’opposerait aux solutions proposées. Il ne s’agit plus, précise ce responsable local, d’essayer de rapprocher des points de vue manifestement inconciliables mais bien de rendre un verdict décisif. Et de souligner ensuite que le président Clinton n’a pas à se soucier de trouver des idées de solutions puisque les seules options possibles sont inscrites dans les principes fondateurs de la conférence de Madrid. Autrement dit, la Maison-Blanche n’a qu’à concrétiser la fameuse devise «la terre moyennant la paix». Un précepte que sous-tendent d’ailleurs les résolutions de la légalité internationale qu’incarne le Conseil de sécurité de l’Onu. De plus, note également cette source, des engagements ont été pris en 95 par Rabin en ce qui concerne le Golan, et les États-Unis en sont les dépositaires. Barak lui-même l’a reconnu en Conseil des ministres. De même, estime cet officiel libanais, la 425 doit être appliquée comme entrée en matière à la mise en vigueur de la 242 et de la 338. À dire vrai, et on ne le sait que trop, d’autres dirigeants de chez nous nuancent fortement cette position. En affirmant que le retrait israélien du Sud devrait s’inscrire dans le cadre d’un règlement global de paix. Toujours est-il qu’en ce qui concerne le volet palestinien, la source citée relève qu’Israël doit être amené par les États-Unis, qui les ont consignés en tant que témoins, à appliquer à la lettre les différents accords territoriaux ou structurels signés avec Arafat. Cette personnalité libanaise juge, en conséquence des différents points évoqués, que le président Clinton a une mission toute simple : contraindre Israël à se soumettre aux principes de Madrid, aux résolutions internationales et aux accords déjà conclus.
Analysant le dossier régional, l’un de nos dirigeants relève en privé que les États-Unis doivent jouer un rôle plus actif. Israël, dit-il, a toujours intérêt à rechercher les traités séparés, à isoler chacun de ses voisins arabes. Mais le président Clinton, qui approche de la fin de son mandat, ne doit pas jouer ce jeu. Car sans une paix aussi globale qu’équitable,...