22, v'là la 425

On vit une époque formidable : vingt-deux ans qu’on nous bassine nuit et jour avec la 425, vingt-deux ans que les bipèdes politiques de tout poil pointent un index onaniste devant les caméras en salivant sur la nécessité de son application, 22 ans enfin que le sujet est tellement ruminé en haut et bas lieu que le populo en éclate de rire rien qu’à son évocation. Maintenant que la roulette internationale s’est arrêtée au chiffre magique, plus personne n’en veut. Et au milieu de tout ça, un Premier ministre et un président de l’Assemblée qui s’écrasent, sonnés par la matraque palestinienne balancée par le chef de l’État ; un ministre de la Défense qui se prend une gamelle dans les grandes largeurs parce qu’il voulait que les Syriens se battent pour nous, alors que justement c’est le contraire qui nous est demandé ; des Palestiniens qui se sont brusquement rappelés qu’ils ne sont pas chez eux, et qui s’apprêtent à livrer bataille jusqu’au dernier millivolt de nos centrales électriques… Pendant ce temps, trois millions et demi de lavedus complètement largués attendent voir à quelle sauce ils vont être mangés. Sondage : 9 Libanais sur 10 veulent qu’on leur fiche la paix après le 7 juillet. Le dixième est un menteur.