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Actualités - CHRONOLOGIE

Les sorties de la semaine Oliver Stone frappe fort - Disney rejoue gagnant (photos)

Le film-événement de la semaine, c’est, sans contexte, «Any Given Sunday», le nouvel «exploit» d’Oliver Stone. Zyad Makhoul se charge de vous le présenter : encore un film qui aura sans doute – comme «Man on the Moon» et «The Insider» – quelque peine à se trouver un public. Quant à Disney, il rejoue cartes sur table avec son second «Toy Story». Les très jeunes seront présents. Ayant quelques problèmes à affronter (suivez mon regard !), le film français d’Erick Zonca, «La vie rêvée des anges», a vu sa sortie retardée. Bénéficiaire : «Hilary and Jackie», d’Anand Tucker, prolongé pour une semaine encore. Nouveau calendrier des sorties annoncées (sous réserve !) : le 14 avril, «The Green Mile» de Frank Darabont – le 20 «Story of Us», de Rob Reiner – le 21, «The Talented Mr. Ripley», d’Anthony Minghella – le 27, «Himalaya, l’enfance d’un chef» (film français d’Eric Valli) – et peut-être, le 28, «Est-Ouest», (français de Régis Wargnier). Vivement dimanche ! Any Given Sunday, d’Oliver Stone Il fallait bien qu’il le commette un jour, Oliver Stone. Le film, celui de sa maturité, celui qu’on attendait de pied ferme depuis Platoon, Wall Street, JFK, Natural Born Killers ou ses autres brouillons inégaux, celui qui le ferait entrer directement, et vivant, au Panthéon des réalisateurs, créateurs, démiurges, faiseurs d’images, de rires, de chocs, de frissons et de larmes... Eh bien ça y est ! Durant plus de 150 minutes, le temps d’un instant, d’un rêve, il fait de ces Sundays, de ces Bloody Sundays, une véritable réussite de cinéma où la forme, sculpturale et quasi parfaite, arrive à sublimer et à magnifier un fond de prime abord assez limité, une histoire qu’on pensait réservée à un «happy few» de buveurs de bière invétérés, de fous de (n’importe quels) sport(s) ; une histoire qui, griffée par un Stone qui n’a rien perdu de son sens inné de la provocation, où rien ni personne n’est définitivement noir ou blanc, devient celle de toutes les femmes, de tous les hommes, atemporelle et aspatiale, une leçon sur la vie et ses choses, uniquement réussie parce que débarrassée de toute considération psychologique, de toute mièvrerie métaphysique et rose bonbon, au profit, justement, de la forme, de l’image pure, d’une technicité (comme chez Fellini ou Kusturica), avec, et c’est ce qui fait d’Any Given Sunday, malgré (grâce à ?) ses imperfections, un film-phare (mais si, mais si...), une distanciation et surtout un rythme idéalement maîtrisés. Oubliez le sujet, le football américain, son microcosme, ses règles. Ce n’est qu’un prétexte à partir duquel Stone a construit et régi son opéra guerrier, sa parabole de la rue, du monde de loups dans lequel nous évoluons, de notre quotidien à tous. Dans un amalgame de chairs qui s’entrechoquent (les gros plans quasi anatomiques de mains ou d’yeux sont hallucinants), de sang et de sueur, les gladiateurs sportifs (nous ?) sont jetés dans l’arène, nés pour marquer des buts, acheter de superbes baraques, faire hurler les foules, s’envoler les pom-pom girls... Oui, mais il y a la tentation de l’individualisme triomphant, le star-system made in US (il a marqué un essai alors il devient rappeur, vidéo-clipé et ultradiffusé), le sexe et la drogue ; il y a le coach (nous ?) nerveux en diable et imbibé jusqu’aux os d’intégrité, de sportivité, de fair-play et d’humanisme ; la propriétaire du club (encore nous ?), matérialiste à mort, un peu salope, un peu cupide et obsédée par le rendement, il y a le commentateur sportif, les deux médecins que tout oppose, les femmes des joueurs, bref, que des personnages, et chez Stone c’est rarissime, tout ce qu’il y a de plus ordinaire (toujours nous ?) mais dont il arrive à faire ressortir la fêlure. Alors n’hésitez pas, d’autant plus que Al Pacino, dans la quintessence de son art, transcende tous les clichés, que Cameron Diaz étonne pas mal, que Jamie Foxx se révèle, qu’Ann-Marget, star des 60’s ressuscitée, est insensée, que Charlton Heston s’amuse en caméo, que la bande-son et le montage sont impeccables. Et puis qu’on se le dise : vous allez vraiment préférer les dimanches... (CONCORDE, FREEWAY, PLANÈTE/ABRAJ/ZOUK) Disney réanime Toy Story 2, d’Ash Brannon et Colin Brady Non pas que Toy Story ait besoin de réanimation : la firme d’Oncle Walt se porte très bien, et le premier Toy Story avait déjà fait merveille au box-office. Et c’est justement pour cela que le Studio Disney avait décidé, sans perdre de temps d’«animer», une seconde fois, le petit monde des jouets générés par des ordinateurs ultraperfectionnés. D’où Toy Story n°2, un nouveau grand succès. En vérité, il n’y a pas grand-chose à dire sur le film d’animation réalisé sous la direction (supervision, ou synchronisation, seraient des termes plus appropriés). Sauf que, au plan de la technique, la performance s’est encore améliorée. Difficile d’imaginer d’autres progrès – mais qui sait : un futur n° 3 (ou 4, ou...) pourrait permettre au spectateur «cloné» d’improviser telle ou telle variation de son choix. Reste l’histoire, on n’ose parler d’un «scénario». Par rapport au premier Toy Story, le schéma n’a subi que des modifications mineures. On nous refait le coup du kidnapping de Woody, objet de la convoitise d’un collectionneur cupide (de mèche avec des acheteurs japonais, en plus !). Poursuites et cascades de routine, jusqu’au dénouement «heureux». De-ci, de-là, un soupçon de semblant d’émotion. Et une prestation de poupée «Barbie». Les jeunes vont être à la fête. (ÉLITE, EMPIRE/DUNES/ SODECO/GALAXY/ MKALLÈS, ESPACE, St.-ÉLIE) Dernière heure Anywhere But Here, de Wayne Wang Il ne nous a pas été possible de le visionner, et c’est (peut-être) dommage. Il s’agit d’un film de Wayne Wang (l’auteur de Smoke), axé sur les rapports, pas exactement faciles, d’une mère (Susan Sarandon) et de sa fille (Natalie Portman). La réalisation de Anywhere But Here avait été retardée, suite à l’exigence de Susan Sarandon qui tenait absolument à avoir Natalie Portman comme partenaire. À découvrir. (EMPIRE/DUNES/SODECO)
Le film-événement de la semaine, c’est, sans contexte, «Any Given Sunday», le nouvel «exploit» d’Oliver Stone. Zyad Makhoul se charge de vous le présenter : encore un film qui aura sans doute – comme «Man on the Moon» et «The Insider» – quelque peine à se trouver un public. Quant à Disney, il rejoue cartes sur table avec son second «Toy Story». Les très jeunes...