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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Lévy : le retrait se fera comme prévu

Le ministre israélien des Affaires étrangères David Lévy a confirmé hier, au lendemain de l’échec du sommet de Genève, que le retrait des troupes israéliennes du Liban-Sud «se fera comme prévu», c’est-à-dire d’ici au mois de juillet, conformément à la décision prise le 5 mars par le gouvernement israélien. «Nous voulons quitter ce pays, parce que c’est notre intérêt», a déclaré M. Lévy à la radio israélienne. Il a estimé qu’il n’y avait pas «le moindre changement de la part d’Assad vis-à-vis de la paix» et que les Américains «ont pu le constater». «Le président syrien croit pouvoir nous faire céder, y compris sur nos impératifs de sécurité, car les Syriens ont le sentiment que le gouvernement israélien est faible, mais nous ne sommes pas prêts à ramper», a poursuivi M. Lévy. «Israël est fort et peut faire face à tout élément voulant porter atteinte à sa sécurité», a-t-il ajouté. Le ministre israélien de la Justice Yossi Beilin a lui aussi confirmé la volonté d’Israël de se retirer unilatéralement du Liban-Sud. «Nous avons déjà perdu 1 500 hommes au Liban et nous ne voulons pas payer un prix supplémentaire pour nous maintenir dans ce pays», a-t-il déclaré. Mais «quand il n’y a pas de paix, il y a toujours des risques de guerre», a averti M. Beilin. Le conseiller politique du Premier ministre israélien Danny Yatom a pour sa part souligné que «les résolutions 425 et 426 du Conseil de sécurité de l’Onu engagent, non seulement Israël et le Liban, mais aussi les Nations unies». «S’il y a un accompagnement international pour appliquer ces résolutions, alors nous parviendrons à une situation qui fera en sorte que notre retrait du Liban ne sera pas entièrement unilatéral», a ajouté M. Yatom, sans plus de précisions. Le général Antoine Lahd, chef de l’Armée du Liban-Sud (ALS), a défendu une position similaire, affirmant que l’application de la 425 était susceptible «d’assurer la sécurité» à la frontière libano-israélienne. «Même en cas de retrait unilatéral israélien, la résolution 425 ainsi que son mécanisme d’application qui figure dans la résolution 426 sont susceptibles d’assurer la sécurité à la frontière libano-israélienne et donc d’assurer la sécurité pour le Liban et Israël», a déclaré le général Lahd dans un entretien téléphonique avec l’AFP. «C’est moi qui ai convaincu le gouvernement israélien, qui était dirigé à l’époque par Benjamin Netanyahu, de reconnaître la résolution 425 parce que je crois que cela est bon pour le Liban et est également susceptible de répondre aux impératifs de sécurité d’Israël», a ajouté le général Lahd. Le général Lahd a d’autre part indiqué que «quelles que soient les circonstances, (il) n’a jamais tiré et ne tirera jamais sur l’armée libanaise». «Nous n’avons pas porté les armes contre les forces légales libanaises et je n’ai démissionné de l’armée libanaise que lorsque j’ai senti que le gouvernement libanais n’était plus souverain», a-t-il ajouté. Le chef de l’ALS a refusé de se prononcer sur l’avenir de sa milice après le retrait israélien. «Nous avons déjà payé un lourd tribut. 650 de nos hommes sont déjà morts et nous sommes prêts à payer encore plus pour défendre la souveraineté et l’indépendance du Liban», a-t-il dit. Il a d’autre part déploré que «l’armée libanaise ne se soit pas déployée dans la région de Jezzine» de laquelle l’ALS s’était retirée en mai dernier. De source diplomatique libanaise, on a indiqué à l’AFP que «si les Israéliens se retirent, nous considérerons cela comme une application de la 425 et une victoire de la Résistance». «Toutefois, nous gardons le secret sur nos intentions pour le reste», autrement dit pour ce qui est de l’application de la résolution 426, a ajouté cette source. Raids aériens Sur le terrain, l’aviation israélienne a mené hier un raid sur les abords du village de Kabriha au sud de Tyr. Un appareil israélien a tiré six missiles qui n’ont pas fait de victimes. Plus tôt, l’aviation israélienne avait attaqué la région de Sojoud qui fait face au secteur central de la zone occupée par Israël. Les appareils israéliens ont attaqué à deux reprises cette région déserte où se trouvent encore les fortifications d’une position abandonnée il y a un mois par l’armée israélienne. Quatre missiles ont été tirés par les appareils israéliens, sans faire de victime, a indiqué la police.
Le ministre israélien des Affaires étrangères David Lévy a confirmé hier, au lendemain de l’échec du sommet de Genève, que le retrait des troupes israéliennes du Liban-Sud «se fera comme prévu», c’est-à-dire d’ici au mois de juillet, conformément à la décision prise le 5 mars par le gouvernement israélien. «Nous voulons quitter ce pays, parce que c’est notre...