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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Conférence - Les approches plurielles à l'Institut de lettres orientales La contribution des pères jésuites dans les études arabes et islamiques

À l’occasion du 125e anniversaire de l’Université Saint- Joseph, l’Institut de lettres orientales (Ilo) a organisé un colloque sur la contribution de l’USJ aux études orientales en général, et arabes et islamiques en particulier. Rappelons que la première partie du colloque s’est déroulée le mois dernier. Elle a porté sur la «Langue et la littérature arabes, de l’apprentissage à la recherche». La deuxième partie du colloque intitulée «Pensée islamique : approches plurielles», a comporté trois thèmes : Tout d’abord, le thème «L’histoire et la théologie» a été abordé par M. Ahyaf Sinno, directeur de l’Ilo. Pour en dégager l’actualité, et l’importance au niveau de l’histoire islamique et de la pensée musulmane, M. Sinno a présenté l’œuvre du père Henri Lammens (1862-1937) et celle du père Michel Allard (1924-1976). Prenant ensuite la parole, le père Sélim Daccache et MM. Ephrem Baalbaki et Gérard Géhamy ont souligné respectivement l’apport des R.P Maurice Bouyges (1878-1951) et James Finnegan (1912-1984) ; de M. Khalil Georr (1912-1987) et du père Farid Jabre (1921-1993) dans les études de philosophie arabo-musulmane. Quant à l’intervention du père Louis Pouzet, elle a porté sur la mystique musulmane et plus précisément sur les recherches et l’œuvre du père Paul Nwyia, né en 1925, à Mossoul, en Irak. Le père Nwyia a rejoint les jésuites au Liban en 1947 avant d’aller poursuivre ses études religieuses en France, à l’École pratique des hautes études (EPHE-Sorbonne). Là, il commence ses recherches sur la mystique islamique en suivant les cours du professeur Louis Massignon dont il occupera la chaire de 1976 à 1980. Ses travaux portent sur Ibn Abbâd al-Rundi, mystique marocain du XIVe siècle auquel il consacre son premier livre et dont il publie la correspondance spirituelle al-rasâil al-sughra. Père Nwyia traduit ensuite les Sentences ou al-Hikam d’Ibn Atâ’ Allah al-Iskandarani, mort en 1307. Ses recherches s’orientent de plus en plus dans la continuité de ceux de son maître Massignon, vers les rapports entre expérience mystique et langage. L’«Exégèse coranique et langage mystique : nouvel essai sur le lexique technique des mystiques musulmans» sera d’ailleurs le thème de sa thèse soutenue à la Sorbonne en 1970. Le père Louis Pouzet rappelle que Paul Nwyia a enseigné à l’Institut de lettres orientales de l’Université Saint- Joseph et a dirigé de nombreuses thèses dont celle du grand poète Adonis. «Mort subitement dans un autobus à Paris, en 1980, à l’âge de 55 ans, la mystique musulmane et l’université Saint Joseph ont perdu en lui un de leurs plus éminents spécialistes», a dit le Père Pouzet. «Son enracinement d’origine, dans la culture arabo-musulmane et la langue arabe, joint à une très forte inculturation dans les sciences humaines, lui ont permis d’approcher le monde de l’Islam, à travers ses sources anciennes, mais également dans son rapport avec les exigences de la modernité», a-t-il conclu. Rappelons que la troisième partie du colloque se déroulera le 12 avril prochain à l’Amphithéatre A, de la faculté des sciences humaines, rue Huvelin, à 18 heures 30. Elle portera sur la contribution de l’USJ à l’étude des langues sémétiques ; des études arméniennes ; de l’Orient chrétien ; à l’imprimerie et à la presse ; mais aussi à l’archéologie et à l’histoire.
À l’occasion du 125e anniversaire de l’Université Saint- Joseph, l’Institut de lettres orientales (Ilo) a organisé un colloque sur la contribution de l’USJ aux études orientales en général, et arabes et islamiques en particulier. Rappelons que la première partie du colloque s’est déroulée le mois dernier. Elle a porté sur la «Langue et la littérature arabes, de...