Démarche de douze congressmen auprès de Clinton en faveur d'un repli syrien

Douze membres de la Chambre des représentants aux États-Unis (six démocrates et six républicains) ont adressé à la fin de la semaine dernière une note écrite au président Bill Clinton, lui demandant de faire pression sur Damas afin de l’amener à respecter la clause de l’accord de Taëf prévoyant un redéploiement syrien vers la Békaa, en prélude à un retrait total du territoire libanais. Cette démarche auprès du président Clinton a été effectuée à l’initiative du président de la commission des Relations internationales à la Chambre des représentants, Benjamin Gilman, et du congressman Elio Engel (républicain). La note réclamant le retrait syrien a été signée également par dix autres membres de la Chambre des représentants, MM. Nadler, Morella, Stabenow, Tancredo, Crowley, Rogan, Kildee, Horn, Weiner et Salmon. Les douze membres de la Chambre des représentants invitaient le président Clinton à soulever avec le président Assad, à l’occasion de leur rencontre à Genève, la question du «respect par la Syrie de la teneur de l’accord de Taëf». «La Syrie, est liée par cet accord qui prévoit un redéploiement de ses troupes, en prélude au retrait de ses 30 000 soldats stationnés au Liban. La Syrie doit respecter cet engagement». «Nous soutenons vos efforts en vue de paver la voie aux négociations entre Israël et la Syrie, poursuit la note. Mais nous insistons sur le fait que le Congrès doit être consulté au sujet de tout engagement américain auprès des parties concernées. La résolution 520 du Conseil de sécurité des Nations unies stipule le respect total de la souveraineté, de l’unité, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance politique du Liban. Après le retrait militaire israélien, qui doit intervenir en juillet, les efforts doivent se concentrer sur l’occupation syrienne du Liban, qui étouffe la culture politique libanaise et empêche la société de prospérer».