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Actualités - CHRONOLOGIE

Vie politique - Les troupes de Damas au coeur du débat Lahoud : le retrait syrien lié aux intérêts du Liban

Ce n’est peut-être, dans le contexte régional actuel, qu’une tempête dans un verre d’eau. Mais les faits sont là : après avoir été éclipsé pendant près de dix ans, le dossier de la présence syrienne au Liban a été subitement remis sur le tapis au cours des derniers jours. Une initiative prise par douze membres de la Chambre des représentants aux États-Unis (six républicains et six démocrates) a largement contribué à focaliser l’attention des observateurs sur un tel dossier, considéré comme tabou par une partie de l’establishment politique local. Dans une note écrite adressée à la fin de la semaine dernière au président Bill Clinton (et dont la teneur a été rendue publique durant le week-end dernier), les douze congressmen ont invité le chef de la Maison-Blanche à faire pression sur le président syrien Hafez el-Assad afin de l’amener à respecter les clauses de l’accord de Taëf prévoyant un redéploiement des troupes de Damas au Liban, en prélude à un retrait définitif du territoire libanais. Cette initiative, intervenue à la veille du sommet Clinton-Assad de Genève, a été critiquée par le président Émile Lahoud qui l’a attribuée au «lobby sioniste» au sein du Congrès américain. Affirmant que Damas ne tient pas à maintenir ses troupes au Liban, le chef de l’État a souligné que le retrait syrien devrait être lié à un timing susceptible de «servir les intérêts du Liban et non pas ceux d’Israël». En tout état de cause, ce problème de la présence syrienne n’a pas réussi à éclipser la guerre d’usure qui se poursuit au Liban-Sud où les hélicoptères israéliens ont mené dans la soirée d’hier deux raids contre des positions du Hezbollah. En riposte à une série d’attaques des combattants intégristes, l’artillerie israélienne a pilonné plusieurs secteurs du Liban-Sud. Le centre de la Croix-Rouge libanaise à Nabatiyé a été touché par les tirs qui ont détruit une ambulance relevant de l’organisation Médecins sans frontières.
Ce n’est peut-être, dans le contexte régional actuel, qu’une tempête dans un verre d’eau. Mais les faits sont là : après avoir été éclipsé pendant près de dix ans, le dossier de la présence syrienne au Liban a été subitement remis sur le tapis au cours des derniers jours. Une initiative prise par douze membres de la Chambre des représentants aux États-Unis (six...