La mode de Thierry Mugler jusqu’à présent était celle d’un excellent architecte, pleine de retenue et de mesure: des tailleurs parfaits, des lignes harmonieuses, un chic raffiné et distant. La présentation de sa collection automne-hiver 2000, qui a eu lieu récemment à Paris, rompait radicalement avec cette tradition. Placé sous le thème du chat, son défilé s’appliquait à souligner cette affiliation: moustaches peintes sur les visages des mannequins, cheveux coiffés en oreilles de felin, toques à queue de fourrure et touffes de poils, piquées sur les escarpins. Sans parler de la bande-son qui diffusait périodiquement les hurlements stridents de chats en colère... La mode présentée dans ce contexte n’avait pas de rapport direct avec l’univers des chats: des paréos amovibles sur des combinaisons, des vêtements réversibles, des manteaux qui se transforment en jupes. Des blousons matelassés lacés dans le dos, de longues robes en angora pastel, des coupe-vent en nylon ultralégers. Jusqu’à présent, la femme habillée par Thierry Mugler paraissait lointaine et inaccessible. Aujourd’hui on sait qu’elle est la victime de ses chats... Ce défilé a dû élucider son mystère... Mais, trêve de commentaires, que de fois n’a-t-on pas dit que la mode est un monde virtuel qui a ses codes, ses symboles, son langage. Les chats en chaleur de Thierry Mugler doivent être furieusement «tendance»...
La mode de Thierry Mugler jusqu’à présent était celle d’un excellent architecte, pleine de retenue et de mesure: des tailleurs parfaits, des lignes harmonieuses, un chic raffiné et distant. La présentation de sa collection automne-hiver 2000, qui a eu lieu récemment à Paris, rompait radicalement avec cette tradition. Placé sous le thème du chat, son défilé s’appliquait...
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