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Actualités - CONFERENCES INTERNATIONALES

Organisations - Sessio régionale de la Fao La sécurité alimentaire, avec l'aide des ONG (photo)

Réduire de moitié le nombre des victimes de la faim avant l’an 2015. Tel était l’un des objectifs du sommet mondial de l’alimentation tenu à Rome en 1996. La participation de toutes les parties – organisations internationales, agences régionales, gouvernements et société civile – est nécessaire pour transformer l’intention en réalité. En marge de la session régionale d’experts de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) qui se tient depuis lundi à l’hôtel Commodore à Beyrouth, des réunions regroupant les représentants de la Fao et 23 ONG appartenant à plusieurs pays du Proche-Orient ont débuté hier. Les réunions, qui se tiennent dans le cadre du suivi du sommet mondial de l’alimentation, ont pour but de regrouper les ONG de la région afin qu’elles coopèrent entre elles et qu’elles collaborent avec l’organisation onusienne. Elles pourraient former éventuellement une force de pression. La réunion qui s’est tenue hier est la première du genre pour la zone du Proche-Orient. Au cours de la séance inaugurale, des représentants de l’organisme onusien, du ministère libanais de l’Agriculture et des ONG ont pris la parole. M. Michel Hage, coordinateur des consultations avec les ONG et chargé de la communication du bureau du Proche-Orient auprès de la Fao, a souligné combien il était important «de profiter des compétences de la société civile afin d’élaborer une stratégie de développement rural et agricole durable pour la région». «Cette politique devrait être mise en pratique afin de relever les défis du programme d’action du sommet mondial de l’alimentation, notamment la réduction de moitié du nombre des affamés dans le monde afin qu’ils deviennent 400 millions de personnes», a-t-il poursuivi. Et d’ajouter que «la décision de la Fao de coopérer avec les ONG émane du directeur général de l’organisation onusienne et non des représentants gouvernementaux». C’est M. Albert Joukadar qui a représenté le ministre de l’Agriculture et des Coopératives, M. Sleimane Frangié. Le conseiller du ministre a relevé que «les associations civiles et les organisations non gouvernementales jouent un rôle très important au Liban». M. Moussa Nimah, représentant de la YMCA et président du comité des associations civiles du pays hôte, a fait un exposé sur la situation des ONG libanaises. «Elles sont au nombre de 800 et seule une trentaine s’occupe de développement rural et agricole», a-t-il dit. «En collaboration avec plusieurs organisations intergouvernementales, des organismes internationaux comme la Fao et le Pnud, des ONG spécialisées sont parvenues à définir les besoins des zones rurales ; les petits agriculteurs manquent de savoir-faire et n’ont pas accès à la technologie», a noté le représentant de la YMCA avant de poursuivre : «Les activités des associations civiles visent à aider les agriculteurs à résoudre leurs problèmes, notamment en organisant des sessions de formation en milieu rural et en introduisant de nouvelles technologies». M. Nimah a souligné en conclusion : «Bien que notre mission consiste à aider les communautés rurales à rester dans leur environnement, nous ne remplacerons jamais les gouvernements». Accès de tous à l’alimentation C’est ensuite Mme Geneviève Coullet, agro-économiste travaillant au service de la sécurité alimentaire au siège de la Fao, qui a présenté le concept de la section qu’elle représente. Elle a indiqué : «On entend par sécurité alimentaire l’accès permanent de tous à une alimentation suffisante pour mener une vie saine et active». Elle a rappelé les engagements émanant du plan d’action du sommet mondial de l’alimentation, qui consistent notamment à assurer un environnement capable de créer les meilleures conditions pour éradiquer la pauvreté et instaurer une paix durable, à mettre en place des stratégies visant à supprimer la pauvreté et l’inégalité et à faire face aux situations d’urgence (catastrophes naturelles, désastres humains…). Évoquant les travaux de suivi du sommet mondial de l’alimentation tenu à Rome en novembre 1996, Mme Coullet a souligné l’importance «des programmes de la Fao relatifs à la mise en place de stratégies régionales pour le développement agricole et pour la sécurité alimentaire, le telefood, la collaboration entre les agences onusiennes et d’autres institutions, la coopération Sud-Sud et la création d’une carte de la faim». Dans un entretien avec L’Orient-Le Jour, Mme Coullet a rappelé les avantages du sommet de 1996. «Alors que les autres conférences étaient ciblées sur un point donné, le dernier sommet de la Fao a instauré une approche globale de la sécurité alimentaire dans tous ses aspects, de la production à la consommation», a-t-elle indiqué. Une approche globale implique une participation globale, d’où la nécessité d’inclure les ONG dans le processus de la sécurité alimentaire. Elle a rappelé à ce sujet «la participation massive des ONG, qui sont venues du monde entier pour être présentes au sommet de Rome». Pour la réunion d’hier, «la Fao a invité des ONG représentatives, qui s’occupent des différents aspects de la sécurité alimentaire, notamment les associations de production, de femmes, de défense de la famille, de commercialisation, de protection du consommateur, etc.», a noté Mme Coullet. Elle a estimé qu’afin «de s’exprimer et de devenir des interlocuteurs vis-à-vis des organisations internationales comme la Fao, les ONG, ont besoin de se regrouper ; ce regroupement devrait s’effectuer par pays ou par réseau thématique, selon les régions du monde». Évoquant les buts de la réunion, Mme Coullet a noté que la Fao souhaite connaître «la position des associations civiles sur les objectifs du sommet mondial de 1996 et la manière de laquelle l’organisation onusienne pourrait les aider». Au terme du meeting qui sera clôturé aujourd’hui, les représentants des ONG devraient remettre un rapport comprenant des recommandations, adressé aux ministres de l’Agriculture des pays de la zone qui participeront à la 25e session régionale de la Fao demain et après-demain.
Réduire de moitié le nombre des victimes de la faim avant l’an 2015. Tel était l’un des objectifs du sommet mondial de l’alimentation tenu à Rome en 1996. La participation de toutes les parties – organisations internationales, agences régionales, gouvernements et société civile – est nécessaire pour transformer l’intention en réalité. En marge de la session...