Eau - Le débat s'est inscrit dans le cadre des multilatérales Le Liban et la Syrie boycottent une session du forum de La Haye

Les délégations libanaise et syrienne se sont retirées hier de la session consacrée à l’étude du dossier de l’eau que les organisateurs du forum de La Haye avaient située dans le cadre des négociations multilatérales. Le 2e forum international de l’eau a poursuivi hier ses travaux au Congress Center à La Haye, pour la quatrième journée consécutive. Plusieurs sessions se sont tenues pour étudier les différents problèmes hydrauliques dont souffrent plusieurs pays du monde. Parallèlement, une commission spéciale poursuivait ses réunions afin d’élaborer une liste de recommandations qui portera le titre de Déclaration de La Haye, une fois approuvée par les délégations ministérielles au cours d’une réunion prévue pour aujourd’hui mardi. Plus de 160 délégations venues de toutes les régions du globe participent à ce forum où elles sont représentées par quelque 3 500 personnes. Une session de travail s’est tenue pour traiter des problèmes de l’eau dans le cadre des négociations multilatérales issues du congrès de Madrid et des négociations bilatérales qui en ont découlé. Il devait être précisé, au cours de la session, que les négociations bilatérales sont axées sur les problèmes politiques relatifs à la terre, la souveraineté, les frontières et les arrangements sécuritaires, alors que les multilatérales sont destinées à traiter et contrôler une série de dossiers techniques dépassant le cadre des frontières nationales de chaque pays. Les délégations libanaise et syrienne ont opposé un refus catégorique de participer aux travaux de cette session qui s’est déroulée en la seule présence des délégations jordanienne, palestinienne et israélienne. Commentant ce refus, le ministre des Ressources hydroélectriques Sleiman Traboulsi a affirmé que le sujet traité n’était pas inscrit à l’ordre du jour de la session. «La délégation libanaise n’est pas concernée par ce sujet tant que le Liban-Sud et la Békaa-Ouest se trouvent sous occupation israélienne et tant que les négociations ne sont pas reprises», a-t-il ajouté. M. Traboulsi a assuré que la position libanaise consistera à considérer la Déclaration de La Haye comme «une liste de recommandations que chaque délégation soumettra à son gouvernement qui, à son tour, prendra la décision qu’il jugera adéquate».