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Actualités - CHRONOLOGIE

Au lendemain des révélations au sujet des tortures infligées au dirigeant d'Amal croyante Affaire Dirani : le Liban en appelle à l'Onu et au CICR(photo)

Le Liban a réclamé hier l’intervention urgente de l’Onu et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour sauver Moustapha Dirani, torturé et violé, selon son avocat, dans une prison en Israël. «Nous demandons l’arrêt de ces agissements terroristes nazis, sauvages et inhumains», a écrit le Premier ministre Sélim Hoss, dans des lettres adressées au secrétaire général de l’Onu Kofi Annan, au haut-commissaire de l’Onu aux droits de l’homme, Mary Robinson, à la présidente de la Commission des droits de l’homme de l’Onu, Ann Anderson, et au président du CICR, Jacob Kellenberger. Dans ces lettres, M. Hoss a dénoncé la «violation flagrante des traités internationaux» que représente le traitement infligé à M. Dirani et à d’autres Libanais détenus dans les prisons israéliennes. M. Hoss, après en avoir discuté avec le président Émile Lahoud, a convoqué le chef de la délégation du CICR au Liban, Henry Fournier, pour demander que cet organisme rende visite au plus vite à M. Dirani afin de rendre compte de son état de santé après les «tortures auxquelles il a été soumis». M. Fournier a confirmé que le Premier ministre lui avait «remis une lettre pour le président du CICR». M. Hoss «m’a transmis la requête urgente du gouvernement libanais que le CICR fasse tous ses efforts pour pouvoir rendre visite dans les plus brefs délais à Moustapha Dirani», a-t-il ajouté. M. Hoss a également demandé à l’ambassadeur du Liban accrédité auprès de diverses organisations internationales à Genève, Walid Nasr, de soulever la question auprès du Haut-commissariat aux droits de l’homme et à la Commission des droits de l’homme de l’Onu. «Moustapha Dirani a été durement torturé et maintenu dans un état de nudité totale pendant un mois par les enquêteurs du Shin Beth, et un soldat israélien a même été autorisé à le sodomiser à diverses reprises», a affirmé l’avocat de Dirani. Il a réclamé au nom de son client 1,5 million de dollars de dommages et intérêts à l’État d’Israël. Ses déclarations n’ont été suivies jusqu’à présent d’aucun commentaire officiel en Israël. Moustapha Dirani est l’un des responsables chiites libanais emprisonnés par Israël pour servir de monnaie d’échange contre un pilote israélien, Ron Arad, fait prisonnier en 1986 au Liban. M. Dirani a été enlevé à son domicile par un commando israélien en mai 1994 et maintenu depuis en «détention administrative» sans inculpation ni procès, en contravention, selon des organisations de défense des droits de l’homme, des lois internationales. Le groupe que M. Dirani dirigeait, Amal croyante, a dans un communiqué diffusé avant-hier lundi promis que «l’ennemi israélien payera tôt ou tard pour ses actes». Le Hezbollah a également dénoncé hier «la sauvagerie de la torture morale et physique commise par le sionisme haineux» contre M. Dirani. Le Comité de suivi des détenus libanais dans les prisons israéliennes a appelé dans un communiqué les organisations internationales de défense des droits de l’homme à agir rapidement contre de tels «crimes contre l’humanité».
Le Liban a réclamé hier l’intervention urgente de l’Onu et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour sauver Moustapha Dirani, torturé et violé, selon son avocat, dans une prison en Israël. «Nous demandons l’arrêt de ces agissements terroristes nazis, sauvages et inhumains», a écrit le Premier ministre Sélim Hoss, dans des lettres adressées au secrétaire...