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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Environnement - Projets contestés à Kartaboun et el-Héri Green Line s'insurge contre les atteintes au littoral

Deux décrets ministériels (n° 1920 et n° 1930) permettant à des particuliers l’exploitation du domaine maritime ont suscité une réaction de protestation de la part de l’association écologique Green Line, selon qui estime que, «de tels projets vont à l’encontre du droit des citoyens de jouir de leur environnement». «Une fois de plus, nous sommes surpris de la contradiction entre la politique du gouvernement et le discours d’investiture (du président de la République)», lit-on dans le communiqué de presse de Green Line. «Deux nouveaux décrets ministériels ont été adoptés le 16 décembre 1999. Le premier a permis à la société du développement touristique et foncier – privée – d’exécuter des travaux sur une surface de 32 122 mètres carrés de propriété maritime publique dans la région de Kartaboun (à moins d’un kilomètre de la ville médiévale de Byblos). Le second ouvre la voie à deux citoyens, Anis Salim Abi-Karam et Julia Élias Halahel, pour exploiter 38 916 mètres carrés de propriété publique maritime dans la région d’el-Héri, à Chekka (Liban-Nord)». Et de poursuivre : «Ces deux décrets constituent une agression contre les droits environnementaux, socio-économiques et essentiels des citoyens. Ils sont d’ailleurs le résultat d’années de planification de la part des propriétaires de ports privés, qui voudraient détruire ce qui reste des biens-fonds maritimes publics et de l’écosystème marin. Les modifications apportées par le gouvernement passé au décret 4810 en date du 24 juin 1966 ne laissent aucun doute sur ce point». Par ailleurs, Green Line soulève dans son communiqué les points suivants : – Les deux régions concernées par ces décrets (soit Kartaboun et el-Héri) sont fréquentées, gratuitement, par plus de 500 mille citoyens et touristes. – Le décret 1920 (concernant Kartaboun) comporte une contradiction : son article quatre exige que les travaux soient entamés quatre mois au plus tard après la publication du décret. Cependant, l’article trois stipule que la société doit présenter une étude d’impact environnemental, devant être à son tour approuvée par le ministère de l’Environnement. «Aucune coopération n’a encore été entamée avec le ministère de l’Environnement», poursuit le texte. «D’autre part, il est contraire à la logique qu’une telle étude soit effectuée par la partie qui profite de l’exploitation de la mer». Dans la région d’el-Héri, le gouvernement n’a même pas demandé d’étude d’impact aux deux propriétaires, mais s’est contenté de fixer le début des travaux à deux mois après la publication du décret. – Les remblais dans des lieux publics sont en contradiction avec le décret 4810 qui stipule que «les domaines publics maritimes sont réservés à l’usage du public et nul n’a le droit de les fermer pour son intérêt privé». Il est en contradiction également avec les critères généraux adoptés en cas d’exploitation du littoral et qui exigent que cette «exploitation ne soit pas un obstacle à l’unité du littoral dans le cas où il existe des étendues qui doivent garder un caractère public». En vertu de tout ce qui précède, Green Line formule les demandes suivantes au gouvernement : – Annuler les deux décrets cités plus tôt et s’opposer à toute nouvelle tentative d’agression contre les droits environnementaux des citoyens. – Trouver une solution définitive au problème des biens-fonds maritimes.
Deux décrets ministériels (n° 1920 et n° 1930) permettant à des particuliers l’exploitation du domaine maritime ont suscité une réaction de protestation de la part de l’association écologique Green Line, selon qui estime que, «de tels projets vont à l’encontre du droit des citoyens de jouir de leur environnement». «Une fois de plus, nous sommes surpris de la...