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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Ouvrage - Un superbe album illustré de 215 pages Musée Nicolas Sursock, le livre : une page de la mémoire culturelle libanaise (photos)

Vient de paraître, sur les presses de l’imprimerie Chemaly & Chemaly, musée Nicolas Sursock, Le livre. Un superbe album de 215 pages qui constitue une page de la mémoire artistique et culturelle du pays. La conception, la maquette et la direction artistique sont signées Saad Kiwan; la rédaction a été supervisée par Sylvia Agémian. À cette occasion, et pour présenter l’ouvrage, M. Ghassan Tuéni, président du comité du musée Sursock, a tenu hier une conférence de presse dans le salon oriental du musée, en présence de M. Abdel Meneem Ariss, président de la municipalité de Beyrouth, et de Mme Sylvia Agémian, conservatrice adjointe du musée Nicolas Sursock . En guise de prologue, un vibrant hommage de Ghassan Tuéni au donateur fondateur du musée Nicolas Ibrahim Sursock. Le conservateur du musée Loutfallah Melki brosse ensuite un beau portrait du mécène et de sa famille, à travers lequel on découvre la personnalité et le caractère de Nicolas Sursock, «célibataire endurci», qui «incarnait le parfait dandy» et menait «la vie agréable de la haute bourgeoisie beyrouthine» du début du siècle. Le troisième chapitre s’intitule «Naissance et gloire d’un musée», par Camille Aboussouan, ancien conservateur du musée Nicolas Sursock. Hôtel particulier, puis palais des hôtes où ont résidé des souverains en visite d’État au Liban, et enfin musée. C’est l’histoire d’une maison qui se transforme en monument national. Le premier musée imaginaire à l’Unesco, le premier Salon d’automne, les premières expositions, les travaux d’extension en 1971, la réouverture du musée trois ans plus tard… Autant d’étapes à revivre en texte et photos. L’ouvrage est clôturé par deux chapitres de Sylvia Agémian. «Survivre par l’art : guerres et paix au musée» retrace les principaux moments du musée Sursock, depuis sa réouverture en décembre 1982 à ce jour : expositions diverses et hommages; la signature le 4 mars 99 d’un accord de coopération avec le centre Georges-Pompidou; le colloque «L’amour de la langue» en préparation à l’exposition sur la vie et l’œuvre de Georges Schéhadé; l’exposition «Les archives nationales. Mémoire collective»; l’exposition dédiée à l’œuvre peinte de Gibran Khalil Gibran. «Salons d’automne et Salons du musée» reprend enfin les différents Salons du musée, nombreuses photos à l’appui, et présente rapidement la riche collection de sculptures, toiles, tapis, icônes et autres œuvres du musée Sursock. Aref Rayess offre 15 de ses toiles Remerciant le peintre Aref Rayess pour sa récente donation de 15 de ses toiles au musée Sursock, Ghassan Tuéni a annoncé que ces œuvres feront bientôt l’objet d’une exposition spéciale ainsi que d’une brochure. M. Tuéni a également souligné que toute contribution pour compléter la collection du musée Sursock serait la bienvenue; qu’elle vienne d’artistes libanais, de propriétaires de toiles ou de donateurs. «Le ministre de la Culture, M. Mohammed Beydoun, pourrait même exposer les quelque 1 300 toiles appartenant à l’État en attendant que se concrétise le musée national d’art moderne», a-t-il ajouté. «Ainsi la nouvelle génération aura l’occasion de découvrir le patrimoine artistique national». Ghassan Tuéni a ensuite annoncé quelques manifestations en cours de préparation, notamment une rétrospective de l’œuvre de Moustafa Farroukh, dont on célébrera, en 2001, le centenaire de sa naissance, ainsi qu’une exposition d’art islamique, organisée en collaboration avec le Koweït. M. Tuéni a saisi l’occasion pour lancer un appel à tous ceux qui possèdent des toiles de Moustafa Farroukh et qui voudraient bien les prêter pour l’exposition. «Nous devrions d’ailleurs adopter, en règle générale, la formule de l’exposition à terme, si chère au Metropolitan Museum, et qui profite à tout le monde», a-t-il insisté. À propos des nouveaux travaux d’extension du musée, M. Tuéni a affirmé que ce projet longuement élaboré est aujourd’hui près d’aboutir. Le musée Sursock sera doté de trois niveaux supplémentaires, en sous-sol, qui accueilleront principalement une salle d’exposition permanente où sera exposée la collection du musée; un atelier de restauration; une librairie et une salle de lecture électroniques, un parking, et peut-être même un cinéma de poche. Dans les jardins, seront aménagées une cafétéria et des boutiques où l’on pourra acheter les ouvrages édités par le musée, mais aussi des livres d’art et des reproductions de toiles. L’agence Wilmotte, qui a dessiné les plans de l’extension en sous-sol, prendra en charge l’architecture d’intérieur et la redécoration du musée. Une équipe d’architectes et de spécialistes libanais se chargera du reste. Le coût de l’opération : 5 millions de dollars. Une campagne internationale sera lancée pour la collecte de fonds. Le président de la municipalité de Beyrouth, M. Abdel Meneem Ariss, a pour sa part rappelé que 5 % des recettes des taxes municipales reviennent normalement au musée Sursock. Or, depuis les années de guerre, aucun versement n’a été effectué jusqu’à ce jour. Ce qui porte les «dettes» de l’administration au musée à 4 milliards de LL. «Jusque-là, malheureusement, nous n’avons pu verser au musée que 400 millions de LL», a-t-il noté, expliquant en détail les difficultés financières de cette administration. Signalons que mardi 14 mars, le musée Sursock accueillera une exposition sur l’œuvre de Marx Ernst, organisée en collaboration avec le Goethe Institut.
Vient de paraître, sur les presses de l’imprimerie Chemaly & Chemaly, musée Nicolas Sursock, Le livre. Un superbe album de 215 pages qui constitue une page de la mémoire artistique et culturelle du pays. La conception, la maquette et la direction artistique sont signées Saad Kiwan; la rédaction a été supervisée par Sylvia Agémian. À cette occasion, et pour présenter...