Processus de paix - L'Etat hébreu révise ses concepts stratégiques Golan : Israël se contentera d'une station de préalerte provisoire (photo)

Israël a annoncé hier soir pour la première fois son intention de limiter dans le temps la présence de ses militaires dans une station de préalerte sur le mont Hermon, le sommet du Golan. C’est le porte-parole d’Ehud Barak qui a diffusé la nouvelle, précisant qu’un des «paramètres d’un accord possible avec la Syrie sera une présence sur le Hermon pour un temps déterminé». Un quotidien israélien avait fait état de l’opinion d’un haut responsable des renseignements militaires allant dans le même sens. Cet officier, qui a requis l’anonymat, a jugé que cette présence ne s’imposerait plus, à partir du moment où Israël pourrait s’assurer par d’autres moyens des informations nécessaires à sa sécurité, après un retrait du Golan, dans le cadre d’un accord de paix avec la Syrie. Jusqu’à un passé récent, le Hermon était présenté par la presse israélienne comme les «yeux et les oreilles du pays» à cause de sa position stratégique dominante qui permet de voir jusqu’aux faubourgs de Damas. Selon le quotidien, cette révision des concepts stratégiques reflète le point de vue d’analystes des renseignements militaires, qui sont parvenus à la conclusion que «jamais la Syrie n’acceptera le maintien d’Israéliens sur son sol» après un retrait du Golan. La proposition d’Israël d’installer des stations-radars de préalerte sur le Golan, après son retrait de ce plateau, pourrait être écartée en faveur d’un système de surveillance aérien et spatial.