Vie politique - Le CNL critique, la presse syrienne et les palestiniens applaudissent Peu d'échos aux propos de Lahoud

Curieusement, les propos du chef de l’État, le général Émile Lahoud, mettant en garde contre le risque d’instabilité en cas de retrait israélien unilatéral, n’ont provoqué aucune réaction hier dans les milieux politiques libanais à l’exception, de celle, orpheline, du courant aouniste. Dans un communiqué publié mercredi par la présidence de la République, le président Lahoud avait souligné que la présence armée palestinienne pourrait constituer un facteur d’instabilité dans la région frontalière au cas où l’État hébreu retirerait ses troupes sans accord préalable avec le Liban et la Syrie. Interrogé à ce sujet par les journalistes à sa sortie du Sérail, le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, s’est abstenu de tout commentaire. Il y a quelques mois pourtant, M. Hoss avait réagi vivement à une déclaration du Jihad islamique qui s’était engagé à lancer des attaques contre Israël à partir du Liban. Il s’était résolument opposé à ce genre d’opérations en insistant sur le fait que seule la Résistance libanaise est habilitée à lutter contre l’occupation israélienne. Le Courant national libre (porte-parole des aounistes) qui a vivement critiqué les propos du chef de l’État, a affirmé redouter qu’ils «ne constituent un prélude à un nouveau cycle interminable de violence ou au déploiement de l’armée syrienne au sud du pays (en cas de retrait israélien) pour garantir la sécurité de la frontière nord d’Israël». Jusqu’à hier soir, le seul écho favorable au communiqué présidentiel est parvenu de Damas et des camps palestiniens.