Plus d'un millier d'étudiants dans une nouvelle manifestation anti-Jospin à Beyrouth (photos)
le 02 mars 2000 à 00h00
Plus d’un millier d’étudiants se sont rassemblés hier devant le siège du gouvernement pour dénoncer une nouvelle fois le Premier ministre français Lionel Jospin qui avait qualifié de «terroristes» les attaques du Hezbollah au Liban-Sud. «Jospin, il faut que tu saches que nous sommes tous des résistants !», «Nous sommes prêts à sacrifier notre sang et notre âme pour le Sud», «Résistance bien-aimée, détruis Kiryat Chmona», dans le nord d’Israël, ont-ils scandé en chœur en brûlant un drapeau israélien. Les manifestants, venus de plusieurs universités, brandissaient des portraits de M. Jospin, frappés à l’intérieur d’une croix nazie, ou d’une étoile de David, en criant : «Jospin, porcin, tu es un lâche, n’ose jamais mettre les pieds au Liban !». Ils ont surtout repris le slogan lancé au lendemain des déclarations faites jeudi à Jérusalem par M. Jospin par les étudiants de l’université palestinienne de Bir Zeit : «De Bir Zeit à Beyrouth, un seul peuple qui ne meurt pas!». Ils ont aussi appelé l’administration de l’Université libanaise (UL) à admettre dans ses facultés les étudiants des territoires palestiniens. Ils se sont dispersés deux heures plus tard, à l’exception d’un groupe qui s’est rassemblé brièvement devant une des portes du complexe abritant, 200 mètres plus loin, le consulat de France et le Centre culturel français. Depuis dimanche, des manifestations ont lieu au Liban pour protester contre les propos de M. Jospin. Elles avaient rassemblé lundi plusieurs milliers de personnes, entre autres à Saïda et à Baalbeck. Rassemblement à l’Université de Téhéran En Iran, environ 300 étudiants se sont rassemblés hier dans la mosquée de l’Université de Téhéran pour dénoncer les propos du Premier ministre français Lionel Jospin qui avait qualifié de «terroristes» les attaques du Hezbollah chiite libanais contre Israël. L’hodjatoleslam Ali Akbar Mohtachémi, un ancien ministre de l’Intérieur et un proche allié du président réformateur Mohammed Khatami, a, lors du rassemblement, qualifié d’«infâmes» les propos de M. Jospin qui «sont en contradiction avec la position officielle de la France et du Parlement». «Est-ce qu’on appelle “terroristes” les jeunes Libanais qui défendent leur pays. Il faut parler plutôt de terrorisme lorsqu’il s’agit des crimes du régime sioniste contre le peuple libanais», a dit M. Mohtachémi, l’un des principaux fondateurs du Hezbollah libanais et ambassadeur d’Iran en Syrie dans les années 1980. Alors que les responsables iraniens avaient critiqué les propos de M. Jospin dans des termes relativement mesurés, plusieurs journaux réformateurs ont estimé que le Premier ministre français avait fait une gaffe «irréparable» pour la France.
Plus d’un millier d’étudiants se sont rassemblés hier devant le siège du gouvernement pour dénoncer une nouvelle fois le Premier ministre français Lionel Jospin qui avait qualifié de «terroristes» les attaques du Hezbollah au Liban-Sud. «Jospin, il faut que tu saches que nous sommes tous des résistants !», «Nous sommes prêts à sacrifier notre sang et notre âme pour le Sud»,...
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