Hoss invite Paris à distinguer l'oppresseur de l'opprimé

Le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, a invité hier la France à respecter le droit du Liban à lutter contre l’occupation par Israël du sud du pays, dans un communiqué qu’il a fait publier avant de recevoir la visite de M. Larcher. Il a aussi exprimé le souhait que la France ne traite pas sur un pied d’égalité «l’oppresseur et l’opprimé». «Nous respectons la neutralité de la France, tout en espérant que cela ne revient pas à traiter à égalité l’oppresseur et l’opprimé, l’agresseur et l’agressé, celui qui occupe le territoire des autres et celui dont le territoire est occupé, la neutralité équivaudrait alors à encourager l’injustice, l’agression et l’occupation», a souligné M. Hoss dans son communiqué. «Tout ce que nous demandons à la France est de respecter notre attachement à la légitimité internationale, en particulier les résolutions adoptées et les arrangements conclus. Nous attendons de la France qu’elle respecte le droit du Liban à résister contre l’occupation, conformément aux arrangements d’avril qui le reconnaissent tacitement en prohibant de porter atteinte aux civils, et sachant que la France est un partenaire essentiel dans ces arrangements», a déclaré M. Hoss. «Nous attendons d’elle qu’elle refuse l’occupation par Israël d’un territoire libanais, conformément à la résolution 425 du Conseil de sécurité, que la France a acceptée lors de son adoption et à laquelle elle a ensuite souligné son attachement», a-t-il ajouté, avant d’affirmer : «La France nous a habitués à une neutralité positive à l’égard du Liban en appuyant la résolution 425 et les arrangements d’avril, et nous espérons qu’elle maintiendra cette position et qu’elle demeurera attachée, comme nous le sommes, aux relations d’amitié qui lient nos deux pays. La majorité des réactions françaises aux déclarations du Premier ministre français reflètent d’ailleurs les bonnes relations entre Paris et Beyrouth».