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Actualités - CHRONOLOGIE

Les arabes consternés

Les pays arabes du Moyen-Orient, qui considéraient la France comme un allié fidèle, affichaient la consternation après les propos de Lionel Jospin qui pourraient, selon eux, sérieusement entamer des relations traditionnellement solides. La vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Mme Siba Nasser, a exprimé à l’ambassadeur de France en Syrie Charles-Henri d’Aragon «l’étonnement et le mécontentement profonds» de son gouvernement après les déclarations du Premier ministre français, qui «sont partiales et encouragent Israël à poursuivre ses attaques» au Liban. Le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat a défendu devant le Premier ministre français le «droit» du «peuple libanais» à «défendre son territoire». Le chef de la diplomatie égyptienne Amr Moussa a espéré que les propos de M. Jospin «ne sont pas un signe de changement» dans la politique de la France dans la région. «Choc», «bombe», «consternation», les attributs ne manquent pas dans la presse arabe pour commenter les propos de M. Jospin. «Ses déclarations ont suscité consternation et colère, vu les relations privilégiées entre le Liban et la France mais aussi entre les Arabes et la France», écrit le quotidien gouvernemental syrien Techrine. Les journaux libanais voient dans «la convocation» par le président français Jacques Chirac de son Premier ministre une façon de «remettre les points sur les i». La presse arabe s’interroge sur cette prise de position de la France, fière de sa résistance contre l’occupant allemand pendant la Seconde Guerre mondiale. Cette position est perçue comme le désir de M. Jospin d’entrer dans la campagne électorale présidentielle et s’attirer le vote de ce que la presse appelle le «lobby juif français». En Jordanie, selon le quotidien al-Raï, M. Jospin croit gagner ainsi «l’appui du lobby juif influent sur la scène française». Si chacun s’accorde à faire la différence entre le socialiste Lionel Jospin et le gaulliste Jacques Chirac, tous demandent à Paris de «rectifier le tir» et espèrent que ces déclarations n’annoncent pas un changement de position de la France. Selon le journal égyptien al-Wafd (opposition), «ces étranges déclarations» montrent que «Paris est disposé à modifier sa politique». Le journal des Émirats arabes unis al-Khaleej estime que M. Jospin a «compromis ses chances de jouer un rôle dans un règlement israélo-arabe» tandis que le journal iranien Tehran Times demande à M. Jospin de «s’excuser» auprès du Hezbollah.
Les pays arabes du Moyen-Orient, qui considéraient la France comme un allié fidèle, affichaient la consternation après les propos de Lionel Jospin qui pourraient, selon eux, sérieusement entamer des relations traditionnellement solides. La vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Mme Siba Nasser, a exprimé à l’ambassadeur de France en Syrie Charles-Henri d’Aragon...