Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Tennis de table - Mondiaux (par équipe) La Suède et la Chine dominatrices

La Suède et la Chine ont été les grandes triomphatrices des championnats du monde par équipes de tennis de table, qui se sont achevés samedi à Kuala Lumpur. Grâce à son équipe de trentenaires, formée de Jan-Ove Waldner, désigné meilleur joueur de la compétition à 35 ans, Jorgen Persson, l’auteur du point décisif, et Peter Karlsson, la Suède a réussi à empêcher la jeune formation chinoise (22 ans de moyenne d’âge avec cinq hommes dans les 11 premiers mondiaux) de réaliser le Grand Chelem. La Chine pouvait légitimement rêver d’un cavalier seul depuis les championnats du monde individuels à Eindhoven en août dernier. Aux Pays-Bas, elle avait en effet tout gagné : les simples avec Liu Guoliang (messieurs) et Wang Nan (dames), les doubles grâce à Kong Linghui-Liu Guoliang (messieurs) et Wang Nan-Li Ju (dames), ainsi que le double mixte (Ma Lin-Zhang Yingying). Vendredi, l’équipe féminine avait battu Taïwan en finale (3-1). Mais samedi, Waldner et ses camarades ont eu raison des Chinois (3-2). Et, preuve de leur constance au plus haut niveau, les trois Suédois qui ont ramené le cinquième titre mondial au pays formaient déjà l’équipe qui avait battu la Chine au Mondial-93 (3-1). Kuala Lumpur a confirmé, une nouvelle fois, le règne sino-suédois. Les deux pays n’ont laissé que des miettes aux autres nations en trustant, entre autres, 14 des 15 derniers titres de l’épreuve masculine par équipe mis en jeu. Surprises : Italie et Japon Les belles surprises de la compétition masculine ont été la présence en demi-finales de l’Italie, pour la première fois de son histoire, récompensant une intense politique de formation, et du Japon. En revanche, la France, vice-championne du monde à Manchester (Angleterre) en 1997, a été la grosse déception de ces Mondiaux en ne terminant que 13e ex aequo. Jean-Philippe Gatien et ses équipiers ont été surpris, dès la poule éliminatoire, par Taïwan, une autre révélation, et la Suède. Cependant, l’événement le plus important survenu à Kuala Lumpur a sans doute été la révolution entreprise, avec beaucoup de discrétion, pour modifier des règles séculaires, comme l’augmentation du diamètre de la balle, afin de ralentir le jeu et d’attirer davantage de spectateurs et de téléspectateurs. D’autres bouleversements, débutant par des expérimentations qui devraient être rendues obligatoires très rapidement, vont être institués. Tous ces changements s’avèrent indispensables pour que le tennis de table puisse continuer à proposer, au XXIe siècle, des rencontres aussi spectaculaires et palpitantes qu’en Malaisie. Le tennis de table entame sa révolution À l’aube du 21e siècle, le tennis de table, qui avait une des fédérations internationales les plus conservatrices, a décidé d’entamer sa révolution pour rendre ce sport encore plus spectaculaire et télévisuel, dans l’espoir d’attirer plus de spectateurs et de parraineurs. Le mouvement a été enclenché à Kuala Lumpur, à l’occasion des championnats du monde par équipe, par le nouveau tandem à la tête de la Fédération internationale de tennis de table (ITTF) depuis l’été dernier : le président Adham Sharara (Canada) et le président délégué Pierre Albertini (France). «Ce qui est important, c’est que tout le monde désire maintenant le changement, même les vieux dirigeants», a déclaré à l’AFP l’Italien Stefano Bosi, président de la Fédération européenne de tennis de table, bouleversé par la place de demi-finaliste de son équipe masculine. Cette révolution du velours – pour contourner le conservatisme de nombre de fédérations, notamment asiatiques – va prendre la forme de nombreuses expérimentations qui, selon leurs inspirateurs, devraient être rapidement adoptées définitivement, peut-être dès les championnats du monde 2001 –22 avril/6 mai à Osaka (Japon) –, si elles obtiennent le succès espéré. Des sets en 11 points La plus importante et la plus radicale concerne la tentative de réduction de la longueur des matches, avec l’objectif clairement affiché de mieux vendre les événements aux chaînes de télévision. Vont aussi être mises à l’essai, dans certains tournois, deux nouvelles règles pour le score, qui mettront un terme à l’obligation, pour gagner, de marquer 21 points avec un écart de deux points. La première expérimentation verra tous les sets se terminer à 11 points, avec toujours un écart de 2 points. La deuxième sera l’introduction d’un jeu décisif (tie-break) à 11 points, toujours avec cet écart de 2 points, uniquement dans le set décisif (le 3e ou le 5e, selon la nature de l’épreuve). Autre innovation testée dans d’autres tournois : une nouvelle règle concernant le service, qui obligera le serveur à frapper la balle devant son corps et non plus en la dissimulant au moyen de leur bras ou de leur main au moment d’engager pour gêner encore plus le receveur, comme le font certains actuellement. Opposition des joueurs Une autre modification, mais celle-là d’ores et déjà définitive : l’augmentation du diamètre de la balle dans les compétitions internationales, qui passera de 38 à 40 millimètres à partir du 1er octobre, après les JO de Sydney. Paradoxalement, cette décision destinée à ralentir un peu le jeu ne va pas dans le sens d’un raccourcissement de la durée des rencontres. De plus, elle se heurte, par la rapidité de son application, à l’opposition de nombreux joueurs de premier plan. L’Allemand Jorg Rosskopf, qui a immédiatement organisé une réunion des meilleurs pongistes, a parlé d’un boycott de la Coupe du monde, qui devrait avoir lieu du 12 au 15 octobre 2000 vraisemblablement en Chine. Le Bélarusse Vladimir Samsonov, ancien champion du monde, a encore été plus radical, souhaitant que les joueurs, au moment où l’inflation du nombre des compétitions provoque de plus en plus de blessures, s’abstiennent de participer pendant deux mois jusqu’à la fin novembre à toutes les compétitions pour pouvoir s’entraîner avec cette nouvelle balle. Après les dirigeants, reste à convaincre les joueurs de faire aussi leur révolution dans un sport que de nombreuses personnes persistent encore à appeler ping-pong.
La Suède et la Chine ont été les grandes triomphatrices des championnats du monde par équipes de tennis de table, qui se sont achevés samedi à Kuala Lumpur. Grâce à son équipe de trentenaires, formée de Jan-Ove Waldner, désigné meilleur joueur de la compétition à 35 ans, Jorgen Persson, l’auteur du point décisif, et Peter Karlsson, la Suède a réussi à empêcher la...