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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Liban-Sud - Le Premier ministre français affirme comprendre les représailles israéliennes Jospin qualifie de terroristes les opérations du Hezbollah

Au deuxième jour de sa première visite officielle en Israël, le Premier ministre français Lionel Jospin a condamné hier les opérations menées par le Hezbollah, y compris contre les soldats de l’État hébreu, en les qualifiant de «terroristes», et affirmé «comprendre» les représailles israéliennes au Liban. «La France condamne les attaques du Hezbollah, et de toute façon toutes les attaques terroristes qui peuvent être menées contre des soldats ou éventuellement des populations civiles israéliennes», a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse à Jérusalem. «La France a le souci que les répliques, que nous pouvons comprendre, frappent aussi peu que possible les populations civiles», a-t-il ajouté. «Épargner les populations civiles est une contrainte que s’efforce de respecter Israël, qui est attaqué par des actes terroristes, et nous condamnons ces attaques», a souligné M. Jospin. Il a tenu à préciser que «ni le président de la République (Jacques Chirac), ni le ministre des Affaires étrangères (Hubert Védrine), ni moi-même n’avons jamais utilisé l’expression “Résistance libanaise” à propos du Hezbollah». Il a aussi laissé entendre que le blocage actuel des négociations de paix entre Israël et la Syrie n’était pas imputable à l’État hébreu. «Israël est disponible pour les reprendre», a-t-il dit, en faisant le «constat» que les Syriens n’avaient en revanche «pas souhaité le faire à ce stade». Il a réitéré les offres de service de la France pour garantir un éventuel accord de paix entre l’État hébreu et ses voisins syriens et libanais. Tout en approuvant la décision du Premier ministre israélien Ehud Barak de retirer l’armée israélienne du Liban-Sud d’ici juillet 2000, il a réaffirmé que la France «préférait de beaucoup» que cela se fasse «dans le cadre d’un accord négocié». Dans la matinée, M. Jospin avait dit sa «confiance» dans la volonté de paix de M. Barak. Mercredi soir, M. Jospin avait proposé d’envoyer des forces françaises «sur le terrain» afin de garantir «un futur accord de paix entre Israël et ses voisins». «Il a été reproché à Israël d’occuper le Liban-Sud, il serait paradoxal de lui reprocher de vouloir s’en retirer», a ajouté M. Jospin. Pour sa part, le ministre israélien des Affaires étrangères David Lévy a menacé de faire «très mal» au Hezbollah en représailles à la poursuite des opérations de ce dernier, y compris contre la zone occupée. «Si leurs actions se poursuivent ils auront très mal», a affirmé M. Lévy à des journalistes à l’issue d’un de son entretien avec M. Jospin et le chef de la diplomatie Hubert Védrine. «Israël réagira de la façon la plus dure si nos localités sont touchées. Sa riposte sera très forte, très virulente, si par malheur nos citoyens sont atteints», a ajouté le ministre, qui avait déjà proféré la veille au Parlement des menaces de représailles contre le Liban si des roquettes tirées par le Hezbollah s’abattaient sur Kiryat Chmona, la principale localité du nord d’Israël. Il a mis en garde le Hezbollah contre toute tentative de «transformer des citoyens innocents en boucliers humains». «Israël n’est pas un pays sans défense et doit tout faire pour arrêter le jeu infernal de cette organisation (le Hezbollah)», a-t-il dit. M. Lévy a estimé «impossible de parler paix et en même temps de soutenir cette organisation qui a en sa possession des armes de destruction et dont le but déclaré est de faire capoter toute chance de paix». «Ceux qui la soutiennent doivent tout faire pour mettre un terme à son aventurisme dangereux», a-t-il dit. Il a affirmé que la reprise des négociations avec Damas «dépendait» de la Syrie, qui «doit aussi avoir un langage de paix et cesser d’attaquer Israël par le Hezbollah». «Nous étions et nous sommes prêts pour la paix, mais il est inconcevable d’accepter en même temps guerre et paix», a-t-il dit. M. Lévy a affirmé qu’Israël voulait également la paix avec le Liban mais il a jugé l’État libanais trop faible pour mener à bien des négociations. «Le Liban, vu sa faiblesse ne peut pas mener de pourparlers avec Israël. S’il était libre et souverain, on serait arrivé à une paix en 24 heures entre le Liban et Israël», a-t-il dit. «Malheureusement, vu sa faiblesse, il ne peut pas guider sa politique propre ni décider de son avenir et de sa sécurité», a-t-il insisté.
Au deuxième jour de sa première visite officielle en Israël, le Premier ministre français Lionel Jospin a condamné hier les opérations menées par le Hezbollah, y compris contre les soldats de l’État hébreu, en les qualifiant de «terroristes», et affirmé «comprendre» les représailles israéliennes au Liban. «La France condamne les attaques du Hezbollah, et de toute...