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Actualités - CHRONOLOGIE

Dossier régional - Le rendez-vous des ministres arabes des Affaires étrangères fixé aux 11 et 12 mars à Beyrouth Hoss rend hommage à la Ligue arabe

Le président du Conseil Sélim Hoss a rendu hommage à la Ligue arabe pour sa décision de déplacer son Conseil ministériel, qui aura lieu les 11 et 12 mars, du Caire à Beyrouth, en signe de soutien au Liban face à l’agression israélienne. Le secrétaire général de la Ligue arabe Esmat Abdel Méguid a confirmé hier à la presse avoir reçu un appel téléphonique de M. Hoss affirmant que le Liban accueille favorablement la proposition de la Ligue de tenir cette réunion à Beyrouth, et non au Caire. «Le déplacement à Beyrouth de la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères est symbolique. C’est un message à Israël affirmant que tous les Arabes sont solidaires du Liban et que ce pays ne se retrouvera pas seul en cas de nouvelles frappes israéliennes», a estimé un diplomate égyptien. La réunion ministérielle, prévue initialement les 12 et 13 mars, a finalement été fixée aux 11 et 12 du même mois, a annoncé mercredi après-midi la Ligue arabe. Dans la nuit du 7 au 8 février, des raids aériens israéliens avaient fait 22 blessés civils et détruit des installations électriques, causant des dégâts estimés à une quarantaine de millions de dollars. Ces raids avaient été menés en représailles à des opérations meurtrières du Hezbollah contre les forces d’occupation israéliennes au Liban-Sud. «La question du Liban et l’agression israélienne contre son territoire» seront les points les plus importants à l’ordre du jour de la session ordinaire du Conseil de la Ligue, «pour adopter une position arabe appuyant politiquement et financièrement le Liban», a ajouté M. Abdel Méguid. Une manœuvre d’Israël C’est la première fois que les ministres des Affaires étrangères de la Ligue, qui compte 22 pays, se réunissent au Liban depuis que le siège de l’organisation a été ramené au Caire en 1990, après onze ans à Tunis où il avait été transféré en raison de l’opposition arabe au traité de paix israélo-égyptien (1979). La décision de tenir au Liban cette réunion est intervenue quelques jours après la visite inopinée à Beyrouth, le 19 février, du président égyptien Hosni Moubarak. «Cette visite du chef d’État du plus grand pays arabe était chargée de signification. Comme l’a noté la presse libanaise, elle a brisé l’isolement du Liban qui semblait abandonné» par ses voisins arabes, selon un diplomate qui a requis l’anonymat. «C’est la fermeté de la position égyptienne face aux menaces israéliennes répétées, après les raids de début février, qui a cimenté les positions des autres pays arabes», a estimé ce diplomate. La tenue du Conseil ministériel de la Ligue à Beyrouth «constitue également un appui à la position de Damas affirmant que toute solution dans le Sud libanais ne peut être imposée par l’action militaire mais passe d’abord par l’aboutissement de ses négociations de paix avec Israël», a-t-il ajouté. Ces négociations qui avaient repris aux États-Unis en décembre, après plus de trois ans de gel, ont été suspendues à nouveau en janvier. M. Moubarak avait affirmé le 12 février que les pourparlers israélo-syriens ont buté sur une exigence israélienne d’entamer des négociations avec le Liban, parallèlement aux négociations, sur la délimitation des frontières avec la Syrie. Affirmant son appui à la position syrienne, M. Moubarak avait indiqué que Damas a rejeté «cette condition préalable» car elle y a vu une manœuvre visant à lui ôter la carte libanaise. Avec Melhem Karam Sur un autre plan, le président du Conseil a assuré hier que le Liban voulait un retrait israélien, qu’il soit «unilatéral» ou «dans le cadre d’un accord». «Nous souhaitons qu’un tel retrait se fasse dans le cadre d’un accord, c’est notre position officielle. Mais dans tous les cas, le Liban veut un retrait, qu’il soit unilatéral ou dans le cadre d’un accord», a déclaré M. Hoss dans un entretien accordé au président de l’Ordre des rédacteurs Melhem Karam. Le président du Conseil a réaffirmé en outre l’attachement du Liban à «l’application de la résolution 425» du Conseil de sécurité. Citant M. Hoss, M. Karam a déclaré que le Liban accorde actuellement la priorité à deux objectifs : éviter une reprise des raids israéliens contre des objectifs civils et assurer la reprise des réunions du comité de surveillance issu des accords d’avril 1996. M. Hoss a également exprimé le souhait de voir les États-Unis appuyer la cause libanaise. «Les États-Unis offrent chaque année à Israël une assistance militaire et économique de l’ordre de trois milliards de dollars. Cette aide constitue une source d’inquiétude pour tous les pays arabes et il nous est très douloureux de constater que les obus et les bombes qui nous frappent sont de fabrication américaine», a dit M. Hoss. Au niveau de l’implantation des réfugiés palestiniens au Liban, M. Hoss a déclaré que «le refus de l’implantation palestinienne est une constante libanaise consacrée par la Constitution et les accords de Taëf».
Le président du Conseil Sélim Hoss a rendu hommage à la Ligue arabe pour sa décision de déplacer son Conseil ministériel, qui aura lieu les 11 et 12 mars, du Caire à Beyrouth, en signe de soutien au Liban face à l’agression israélienne. Le secrétaire général de la Ligue arabe Esmat Abdel Méguid a confirmé hier à la presse avoir reçu un appel téléphonique de M....