Condoléances(photos)

Hussein Abdel Nabi est originaire de Baraachit. Il s’est enrôlé très jeune dans les rangs de l’ALS et lorsque les Israéliens se sont retirés de la région, il est parti avec eux, s’installant dans une localité proche afin de continuer à surveiller son village. Avec ses compagnons au sein de la milice, il a effectué plusieurs attaques contre le village, allant même jusqu’à dénoncer son propre cousin, qui a été ainsi emprisonné à Khiam. Et finalement, c’est un de ses proches qui l’a tué au cours d’une opération de résistance en 1994. Ses parents vivent encore à Baraachit et participent aux heurs et malheurs du village. Lors du raid israélien sur Aïn Kawkab en 1996 qui a fait plusieurs victimes au sein du Hezbollah, dont le fils d’Oum Ali, la mère de Hussein Abdel Nabi est venue présenter ses condoléances à la maman éplorée. «Je partage ta douleur, lui dit-elle, ton fils est allé rejoindre le mien». Oum Ali a aussitôt senti son chagrin s’évaporer, remplacé par une violente colère. «Un traître ne peut être aux côtés d’un martyr. Là où est mon fils, le tien n’ira jamais». Depuis, elle n’a plus versé de larmes, convaincue que son fils est désormais au paradis.