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Actualités - CHRONOLOGIE

Drame - Des dizaines de personnes se retrouvent sans abri Trois immeubles s'effondrent à Byakout : pas de victimes (photo)

Deux immeubles se sont effondrés hier à Byakout, dans le Metn-Nord, sur les hauteurs de Zalka, à 5 heures 30 du matin, suivis d’un troisième dont la façade s’est littéralement pulvérisée. Les deux premiers immeubles avaient été, heureusement, évacués quelques jours auparavant, alors que le troisième était encore occupé. Il n’y a pas eu de victimes, cependant. Les trois immeubles font partie d’un complexe d’habitations dont quelques-unes sont encore en voie de finition, alors que d’autres sont déjà occupées. Ce complexe, bâti sur un terrain peu adapté à une construction plus que commerciale, ne possède pas les assises adéquates pour supporter les étages consacrés aux logements et les autres occupants, qui comptent près de 300 familles, sont menacés d’une catastrophe pareille à plus ou moins brève échéance. Quelle est la cause de cette tragédie ? Certains experts l’imputent à la rapacité des promoteurs immobiliers qui cherchent à tout prix à s’assurer des bénéfices supplémentaires au détriment de la sécurité des propriétaires d’appartements. Il n’en demeure pas moins que l’incurie des services publics est à blâmer, tout autant que la rapacité des constructeurs et la négligence complice des ingénieurs. Dans un communiqué publié à l’issue du drame, l’Urbanisme s’est empressé de définir les limites de ses prérogatives, assurant que «la responsabilité de l’exécution et celle de la solidité de la construction sont du ressort de l’ingénieur et du signataire des plans» et que «le permis d’occupation des locaux n’est délivré qu’après approbation de l’Ordre des ingénieurs ». Le communiqué ajoute que, dans le cas du littoral du Metn, la délivrance de ce permis incombe aux services techniques de l’union des municipalités du Metn. De son côté, le Conseil de développement et de reconstruction (CDR), qui avait été préalablement saisi de l’affaire, a, lui aussi, publié un communiqué dans lequel il assure que ses services avaient entamé, il y a deux semaines, les études nécessaires en vue de renforcer ces bâtiments. Le communiqué du CDR ajoute qu’il avait «soumis un rapport préliminaire précisant que les lézardes étaient dues à de multiples raisons, dont la qualité des travaux d’excavation entrepris, la densité des bâtiments construits sur un terrain argileux et sujet aux glissements». «Le CDR a informé le ministère de l’Intérieur et celui des Affaires municipales et rurales ainsi que le président du conseil municipal de Byakout de la nécessité de faire évacuer les immeubles menacés d’effondrement», poursuit le communiqué qui conclut que l’effondrement a été causé par les infiltrations des eaux de pluie. Quoi qu’il en soit, le lieudit Hay el-Aïn de Byakout, où s’est déroulé le drame, offrait hier un aspect de véritable tragédie humaine. Des dizaines de femmes éplorées invoquaient Dieu pour punir «les criminels qui nous ont pris le fruit de toute une vie d’économies pour ensuite nous jeter à la rue». D’autres s’en prenaient aux «responsables» qui leur ont conseillé d’installer des tentes à l’emplacement de leurs habitations détruites, ou alors à l’État qui brillait par son absence, mis à part un appel du ministre des Travaux publics Nagib Mikati réclamant des éclaircissements au CDR. Une dame d’une soixantaine d’années affirmait qu’inquiète des lézardes qui apparaissaient dans les murs de son appartement, elle en avait parlé à «l’ingénieur» qui lui avait assuré qu’elles n’étaient que superficielles et que les immeubles «jouissent d’une solidité à toute épreuve». Cette fois, la baraka aidant, il n’y a pas eu de victimes à déplorer. En sera-t-il de même la prochaine fois ? La réponse est laissée aux «autorités compétentes».
Deux immeubles se sont effondrés hier à Byakout, dans le Metn-Nord, sur les hauteurs de Zalka, à 5 heures 30 du matin, suivis d’un troisième dont la façade s’est littéralement pulvérisée. Les deux premiers immeubles avaient été, heureusement, évacués quelques jours auparavant, alors que le troisième était encore occupé. Il n’y a pas eu de victimes, cependant. Les...