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Actualités - CHRONOLOGIE

Etats-Unis - Les étudiants de l'AUB veulent manifester aujourd'hui à Awkar Le mouvement de protestation contre l'attitude US s'amplifie

Au Liban, comme aux États-Unis, plusieurs centaines de Libanais ont manifesté pour crier leur indignation contre le parti pris de Washington en faveur de Tel-Aviv à la suite des raids israéliens contre des installations électriques, la semaine dernière. À Beyrouth, c’est à l’AUB, donc au cœur même d’un établissement américain, que le mécontentement des Libanais s’est exprimé pour la deuxième journée consécutive. Quelque 300 étudiants de l’Université américaine ont organisé hier un sit-in devant le West Hall et manifesté ensuite pour réclamer l’expulsion de l’ambassadeur des États-Unis, M. David Satterfield, à la suite de déclarations américaines appuyant les raids israéliens au Liban. «Ambassadeur dehors! Je veux que mon pays soit libre», ont scandé, le poing levé, les universitaires, en sortant du campus et en se dirigeant vers Hamra. «David, David, honte à toi», ont-ils également crié en anglais, à l’adresse de Satterfield, lors de la manifestation organisée par le Comité des étudiants (Student council). Les manifestants tenaient une affiche montrant la Statue de la Liberté, dessinée à l’intérieur d’un feu rouge, sous laquelle était écrit : «Gardez le campus propre, non à l’ambassadeur américain hypocrite», et brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : «Non au terrorisme américain». Selon l’un des organisateurs de la manifestation, le Comité des étudiants comptait envoyer une lettre à M. Satterfield lui enjoignant de ne plus mettre les pieds à l’AUB. «Nous demandons aussi à tous les officiels, moukhtars et président de municipalités, de ne plus le recevoir pour le contraindre à mettre fin à ses déplacements à travers le Liban», a-t-il indiqué, ajoutant qu’un sit-in est prévu aujourd’hui devant le siège de l’ambassade US à Awkar. Rappelons qu’une centaine d’étudiants de l’AUB avaient tenu mardi un sit-in impromptu sur le campus, perturbant un concert de musique classique parrainé par l’ambassade américaine, dès que la présence de M. Satterfield avait été connue. Ils avaient réclamé son expulsion et appelé les États-Unis à reconsidérer leur politique à l’égard du Liban. Demain, vendredi, c’est la CGTL qui organisera à 14h une manifestation de la place de Barbir jusqu’au siège de l’Escwa, place Riad el-Solh, pour protester contre les agressions israéliennes. Aux États-Unis Aux États-Unis, des manifestations ont été organisées mardi dans l’après-midi – à l’initiative du Comité américano-arabe de lutte contre la discrimination (ADC) – devant le siège de l’ambassade israélienne à Washington et devant les consulats israéliens à Los Angeles et au Texas, selon un rapport de la chancellerie libanaise à Washington, adressé au chef du gouvernement, M. Sélim Hoss. Les manifestants tenaient des bougies allumées et brandissaient des drapeaux libanais. Ils ont distribué des tracts dénonçant les raids israéliens sur le Liban et appelant à l’application de la résolution 425. Dans un communiqué, la présidente de l’ADC, Mme Hala Maksoud, s’est indignée de ce que l’Administration américaine ait «blâmé la victime en commentant les attaques injustifiées contre des objectifs civils libanais», affirmant le droit des Libanais à «lutter contre l’occupation israélienne». «L’Administration américaine doit veiller à la mise en application de la résolution 425 et non pas trouver des excuses à la brutalité des Israéliens», a indiqué Mme Maksoud.
Au Liban, comme aux États-Unis, plusieurs centaines de Libanais ont manifesté pour crier leur indignation contre le parti pris de Washington en faveur de Tel-Aviv à la suite des raids israéliens contre des installations électriques, la semaine dernière. À Beyrouth, c’est à l’AUB, donc au cœur même d’un établissement américain, que le mécontentement des Libanais...