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Actualités - CHRONOLOGIE

Proche-Orient - Israël jette le doute sur un accord en 2000 Fausses notes dans le tango de la paix

Alors que Syriens et Égyptiens se rejoignaient hier pour accuser Israël de bloquer les négociations et de les «vider de leur contenu», le Premier ministre israélien, Ehud Barak, pratiquant la politique de la douche écossaise et prenant le contre-pied de son conseiller, Dany Yatom, qui affichait son «optimisme sur tous les volets», a jeté le froid dans les milieux politiques en estimant dans un communiqué de son Cabinet qu’il n’y avait aucune garantie pour une paix au Moyen-Orient en l’an 2000. «Le Premier ministre estime qu’il existe des occasions de conclure une paix, mais qu’il n’y a pas de garanties que nous y parvenions parce qu’il faut être deux pour danser le tango», a indiqué le texte publié après la rencontre à Jérusalem de M. Barak avec le président allemand Johannes Rau. Concernant le volet syrien des pourparlers de paix avec Israël, M. Barak a estimé qu’«il n’est pas très clair, à ce stade, si ces négociations vont aboutir et quand», ajoute le communiqué. Le communiqué du Cabinet israélien marque un net changement de position de M. Barak qui avait affiché sa volonté de parvenir à un accord de paix avec la Syrie d’ici à juillet 2000 et avec les Palestiniens au mois de septembre. «C’est une déclaration étrange, car M. Barak a signé à Charm el-Cheikh le 5 septembre un accord, où il s’engage à conclure un arrangement permanent avec les Palestiniens d’ici au 13 septembre», a affirmé, dans une première réaction, Saëb Erekat, un des principaux négociateurs palestiniens. «Cela signifie qu’Israël cherche à ignorer ou à fuir ses engagements, et nous pensons au contraire que l’échéance du 13 septembre est importante et devrait être considérée sérieusement par Israël, faute de quoi ce serait très dangereux», a conclu M. Erekat.
Alors que Syriens et Égyptiens se rejoignaient hier pour accuser Israël de bloquer les négociations et de les «vider de leur contenu», le Premier ministre israélien, Ehud Barak, pratiquant la politique de la douche écossaise et prenant le contre-pied de son conseiller, Dany Yatom, qui affichait son «optimisme sur tous les volets», a jeté le froid dans les milieux politiques...