Processus de paix - Les responsables israéliens divergent sur les cibles à frapper au Liban Syrie-Israël : Washington met au point une formule de compromis

Les États-Unis tentent actuellement de mettre au point une «formule de compromis» destinée à permettre la reprise des négociations syro-israéliennes. Un diplomate américain en poste à Tel-Aviv a indiqué hier à l’AFP que Washington déployait de «sérieux efforts» pour remettre ces pourparlers sur les rails et que la mission de l’émissaire américain Dennis Ross, attendu en fin de semaine en Israël, entrait dans ce cadre. Si ces efforts débouchaient sur des résultats positifs, la secrétaire d’État Madeleine Albright pourrait elle-même venir dans la région, a indiqué de son côté un haut responsable du département d’État, Edward Walker. À Washington, on confirme les contacts mais on affirme qu’une reprise des pourparlers n’est pas imminente. Le quotidien israélien Haaretz affirme qu’en vertu de la «formule de compromis» envisagée, Israël accepterait de discuter du tracé de la ligne du 4 juin 1967 et la Syrie répondrait aux demandes israéliennes concernant une démilitarisation en profondeur «jusqu’à Damas» après la restitution du Golan. À Beyrouth, des diplomates étrangers ont également évoqué une possible reprise prochaine des discussions syro-israéliennes et indiqué par ailleurs que le comité de surveillance pour le Liban-Sud pourrait se réunir bientôt. Selon ces diplomates, les contacts intensifs de ces derniers jours semblent avoir éloigné le spectre de nouvelles frappes israéliennes en profondeur au Liban. À ce propos, des divergences opposent les dirigeants israéliens eux-mêmes sur les cibles à attaquer, le ministre des Affaires étrangères David Lévy s’opposant au chef d’état-major Shaoul Mofaz qui propose d’aller chercher le Hezbollah jusqu’à l’intérieur des villages du Liban-Sud.