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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Soins - Un réseau informatisé bientôt entre les hôpitaux La carte de santé magnétisée : une modernisation dans la forme

La carte de santé tant attendue a enfin fait son apparition hier, présentée par le ministre de la Santé, M. Karam Karam, lors d’une conférence de presse à son bureau. Certes, la carte magnétisée n’a pas été accompagnée de réformes majeures, mais elle est supposée faciliter les formalités des patients et du ministère. Destinée aux personnes ne bénéficiant d’aucune couverture et profitant des services du ministère, elle est délivrée, dans une première étape, par trois hôpitaux seulement, dont aucun ne se trouve dans la capitale. Enfin, le projet a été entièrement financé par des donateurs dont l’identité n’a pas été révélée. Dans un geste symbolique qui a précédé la conférence de presse, le ministre de la Santé a été reçu par les présidents de la République, du Parlement et du Conseil des ministres, MM. Émile Lahoud, Nabih Berry et Sélim Hoss, pour leur présenter les trois premières cartes en leur nom. M. Karam a par ailleurs reçu la sienne des mains du directeur général du ministère, M. Walid Ammar, au cours de la conférence de presse. Mais qu’est-ce que cette carte magnétisée ? Elle est obtenue directement auprès de l’hôpital où le traitement devrait avoir lieu. Ceux qui désirent acquérir cette carte doivent se présenter à l’administration de l’hôpital avec une carte d’identité (ou un extrait d’état civil), un document prouvant qu’ils ne profitent d’aucune couverture médicale (notamment de la Caisse nationale de sécurité sociale), une photo-passeport et un rapport du médecin sur le traitement dont ils ont besoin. Il est important de préciser que cette carte ne sera décernée, dans les étapes à venir, qu’aux personnes dont l’État nécessite une hospitalisation. Elle est renouvelable chaque année. Les informations fournies par le patient au cours des formalités pour l’obtention de la carte sont introduites sur ordinateur, dans un réseau reliant les hôpitaux entre eux. Dans une première étape qui durera six mois à compter d’hier, seuls trois hôpitaux gouvernementaux seront habilités à délivrer cette carte : ceux de Nabatieh, de Tannourine et de Dahr el-Bachek (caza du Metn). La seconde étape, qui durera également six mois, concernera tous les autres hôpitaux gouvernementaux. La troisième et dernière étape, qui débutera six mois après la deuxième, touchera les hôpitaux privés ayant signé un contrat avec le ministère de la Santé. Selon M. Karam, ce système d’informatisation présente plusieurs avantages : il évite aux citoyens de trop fréquents recours au ministère, en simplifiant les formalités qui ne seront plus effectuées qu’une fois, avant la première hospitalisation. Muni de cette carte, le patient n’aura plus qu’à la présenter à l’hôpital pour y être admis. D’autre part, ce système permettra au ministère d’économiser des efforts, puisque les dossiers des citoyens seront prêts dans tous les hôpitaux publics à partir de la seconde phase. Mystérieux donateurs Le ministre de la Santé a également évoqué la facilité que présente ce système pour l’élaboration des statistiques. De plus, les dossiers existant dans les hôpitaux, complets pour chaque citoyen concerné, demeurent à la disposition du ministère, ce qui devrait améliorer les services offerts par celui-ci. Enfin, dernier argument positif exposé par M. Karam : la flexibilité du système. «Je suis fier de vous dire que le projet n’a rien coûté au Trésor ni au contribuable libanais», a conclu M. Karam. «Sa réalisation a été possible grâce à des contributions généreuses de la part de donateurs concernés par le secteur de la santé au Liban». Interrogé sur l’identité de ces donateurs, il a refusé de les nommer, précisant qu’ils ont requis l’anonymat. Il a cependant révélé que la première phase du projet avait coûté une somme de 100 000 à 150 000 dollars. Il est prévu que plus de 100 000 cartes de santé seront mises gratuitement à la disposition de la population. Prié de donner de plus amples Que font les patients en cas d’urgence, quand il leur est impossible de prévoir qu’une hospitalisation leur sera nécessaire ? «Les urgences représentent des cas à part», a estimé M. Karam. «Les hôpitaux gouvernementaux ou les établissements privés ayant un contrat avec le ministère sont tenus d’accueillir le malade et de le soigner au frais du ministère, à condition que les critères indispensables soient réunis», a-t-il indiqué. Pourquoi avoir délimité la durée d’utilisation de ces cartes à une année ? «Après un an, ces cartes devront être renouvelées», a-t-il répondu. «Nous aurons besoin, après cette période, de dresser un bilan de ces activités. De plus, nous espérons qu’à la fin de cette année, un projet de couverture médicale pour toute la population libanaise sera envisagé. Dans ce cas, la troisième étape du projet de la carte de santé se poursuivra parallèlement à l’entrée en vigueur de la couverture médicale pour tous les Libanais». Ce système permettra-t-il au ministère de réduire ses frais d’hospitalisation ? «À travers ce système informatisé, nous aurons davantage de précisions sur les frais entraînés par les soins prodigués aux patients, et les moyens de réduire ces sommes nous apparaîtront plus clairement», a dit M. Karam. Les enfants mineurs sont-ils inclus dans le système ? Le ministre a été catégorique : «Ils le sont», avant de conclure : «En définitive et dans des étapes ultérieures, il est prévu que tout citoyen libanais aura sa carte».
La carte de santé tant attendue a enfin fait son apparition hier, présentée par le ministre de la Santé, M. Karam Karam, lors d’une conférence de presse à son bureau. Certes, la carte magnétisée n’a pas été accompagnée de réformes majeures, mais elle est supposée faciliter les formalités des patients et du ministère. Destinée aux personnes ne bénéficiant...