L'Iran dément avoir remis au Hezbollah des missiles livrés par Washington

L’Iran a démenti hier des informations de presse selon lesquelles il aurait livré aux combattants du Hezbollah des missiles que lui avaient livrés les États-Unis en 1986. «Ces informations sont fausses et mensongères», a souligné le ministre iranien des Affaires étrangères Kamal Kharazi lors d’une conférence de presse à Téhéran. M. Kharazi a réitéré le soutien de l’Iran au Hezbollah affirmant que l’aide iranienne au mouvement intégriste libanais est essentiellement «politique et humanitaire». Le ministre iranien a affirmé qu’il était «du droit du Hezbollah de lutter contre l’occupant israélien» au Liban-Sud. «L’Iran en tant que président en exercice de l’Organisation de la conférence islamique tente d’obtenir un consensus pour condamner la vague des attaques d’Israël», a ajouté M. Kharazi, affirmant que l’Iran «poursuit ses efforts pour obtenir des pressions internationales sur Israël». M. Kharazi a affirmé que l’État hébreu «n’est pas sincère» quand il dit qu’il va se retirer du Liban-Sud. Mercredi dernier, la télévision publique israélienne avait indiqué que l’État hébreu n’excluait pas que des missiles vendus à l’Iran soient utilisés actuellement par le Hezbollah. «Il y a quinze ans, Israël avait vendu des missiles à l’Iran dans l’affaire Irangate. Nous n’excluons pas la possibilité que les missiles utilisés actuellement par le Hezbollah contre nous provenaient d’Israël», selon la télévision. Lors de la guerre Iran-Irak (1980-88), Israël avait livré à Téhéran quelque 1 500 missiles, une transaction révélée dans le cadre de l’affaire Irangate. Le scandale de l’Irangate avait été provoqué par le financement illicite des Contras, la guérilla antisandiniste au Nicaragua, par une vente secrète d’armes américaines à l’Iran au début des années quatre-vingts, par l’intermédiaire d’Israël.