Liban-Sud - Le Premier ministre israélien n'exclurait plus un retrait unilatéral Barak s'en tient à l'échéance de juillet (photo)

Le Premier ministre israélien Ehud Barak a tenté de mettre de l’ordre hier dans son Cabinet en sommant ses collaborateurs de présenter «un front uni» et d’éviter les prises de position publiques sur un retrait anticipé du Liban-Sud. «M. Barak s’en tient à l'échéance de juillet en dépit des pressions pour avancer le retrait», a indiqué un responsable à l’issue d’une réunion du gouvernement israélien. M. Barak semble néanmoins acquis de plus en plus à l’idée d’un retrait unilatéral, à défaut d’un accord avec la Syrie et le Liban. Une décision plus explicite à ce sujet pourrait être prise fin avril. Pour leur part, les États-Unis ont nuancé hier leur position initiale au sujet des raids israéliens au Liban. Interrogé par une télévision du Golfe, le sous-secrétaire d’État Edward Walker a estimé que les attaques contre les centrales électriques constituaient «sans doute une violation des arrangements d’avril». «Le véritable problème est que le Liban est en train de payer pour les fautes des autres», a-t-il ajouté. Samedi, le chef du gouvernement Sélim Hoss et le ministre syrien des Affaires étrangères Farouk el-Chareh se disaient encore «étonnés et contrariés» par l’attitude de Washington, qui avait imputé au Hezbollah la responsabilité de l’escalade. Au cours du week-end, la tension est demeurée vive au Liban-Sud où plusieurs opérations de la Résistance ont été signalées ainsi que des bombardements israéliens sur des localités faisant face à la zone occupée. L’État hébreu a accusé le Hezbollah d’avoir violé les arrangements d’avril 1996 en effectuant un tir à partir de Nabatiyé.