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Actualités - INTERVIEWS

Pas de riposte automatique, selon Tel-Aviv

Le Premier ministre israélien Ehud Barak a promis de riposter à la mort, hier, d’un soldat israélien, par «des frappes très douloureuses» au Liban. «Nous riposterons par des frappes très douloureuses en territoire libanais, quand et de la manière dont nous le voudrons», a affirmé M. Barak dans une interview à la télévision publique israélienne. Il s’agissait de son premier commentaire après la mort d’un soldat tué dans une attaque du Hezbollah contre une position israélienne en bordure de la zone occupée. Ce décès porte à sept le nombre de militaires tués depuis le 25 janvier par le Hezbollah. Le Premier ministre israélien avait confirmé publiquement la nouvelle stratégie israélienne lors d’une rencontre avec des membres de l’état-major, jeudi. «Nous avons attaqué des infrastructures au Liban sans qu’il y ait eu avant de tirs de roquettes katiouchas contre le territoire israélien, pour faire comprendre que ces attaques font partie de nos options», avait-il déclaré. Et comme pour enfoncer le clou avant la réunion de Naqoura, M. Barak avait averti que de nouvelles frappes contre les infrastructures civiles du Liban pourraient avoir lieu si le Hezbollah «viole systématiquement les arrangements de 1996» en tirant sur les positions israéliennes à partir de zones habitées ou si l’armée israélienne et l’Armée du Liban-Sud (ALS) subissent des pertes croissantes. Cependant, le chef d’état-major israélien, le général Shaul Mofaz, a précisé, dans une interview publiée hier par le quotidien Yediot Aharonot, qu’il n’y aurait pas automatiquement de raid contre des installations civiles au Liban à chaque nouvelle perte israélienne. «Je ne pense pas que nous devons frapper les infrastructures en réaction à chaque incident», a-t-il dit. «Nous devons définir l’ampleur de notre riposte en fonction des circonstances. Autrement dit, en fonction de l’importance de la détérioration de la situation et des pertes de l’armée», a-t-il ajouté. «Des bombardements excessifs contre les infrastructures pourraient diminuer leur efficacité», a-t-il poursuivi. Phase d’incertitude Un responsable militaire a indiqué à l’AFP, sous le couvert de l’anonymat, qu’Israël jugerait au cas par cas si la mort d’un de ses soldats justifie une nouvelle frappe contre des objectifs civils. La Syrie sera responsable de l’interruption des pourparlers de paix si elle ne met pas un terme aux «agressions» du Hezbollah contre Israël, a déclaré de son côté le ministre israélien des Affaires étrangères dans une lettre à l’Onu rendue publique hier vendredi. «Israël attend de la République arabe syrienne qu’elle contienne le Hezbollah et mette un terme à ses agressions», écrit M. Lévy dans une lettre au secrétaire général de l’Onu Kofi Annan datée du 9 février. «Si les attaques menées par ce groupe venaient à entraver ou à interrompre les pourparlers de paix avec la République arabe syrienne, celle-ci en porterait l’entière responsabilité», ajoute le ministre. L’escalade militaire au Liban-Sud intervient alors que les négociations de paix syro-israéliennes sont suspendues depuis un mois. Elles avaient repris vers la mi-décembre aux États-Unis, après une interruption de quatre ans. M. Lévy souligne que «les négociations entre Israël et la République arabe syrienne sont dans une phase d’incertitude». Le chef de la diplomatie israélienne ne ferme pas la porte à la reprise des négociations, mais souligne qu’elles ne peuvent aboutir dans le climat actuel. «Israël est prêt à prendre des décisions difficiles pour parvenir à la paix, mais des négociations de paix ne sauraient aboutir au vu de l’escalade intolérable du terrorisme et de la violence que nous avons observée ces derniers jours», dit M. Lévy. M. Lévy reproche au Liban et à la Syrie de n’avoir rien fait pour empêcher les attaques du Hezbollah et accuse l’Iran d’armer ce mouvement. «Il est de notoriété publique que l’Iran continue de livrer des armes au Hezbollah par l’intermédiaire de la République arabe syrienne», affirme-t-il. Il réitère l’assurance qu’Israël «prendra toutes les mesures pour attaquer les terroristes et ceux qui les appuient et les aident». Dans une autre lettre, également datée du 9 février, le représentant d’Israël à l’Onu, Yehuda Lancry, affirme que le Hezbollah mène ses attaques contre les soldats israéliens et sa milice supplétive «avec l’assentiment du gouvernement libanais». «En encourageant, patronant et appuyant activement ces activités, le gouvernement libanais porte l’entière responsabilité de la poursuite du conflit, y compris sur le plan des pertes en vies humaines», dit M. Lancry.
Le Premier ministre israélien Ehud Barak a promis de riposter à la mort, hier, d’un soldat israélien, par «des frappes très douloureuses» au Liban. «Nous riposterons par des frappes très douloureuses en territoire libanais, quand et de la manière dont nous le voudrons», a affirmé M. Barak dans une interview à la télévision publique israélienne. Il s’agissait de son...