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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - Le Premier ministre convoque les ambassadeurs des Cinq Campagne tous azimuts de Hoss

Le Premier ministre Sélim Hoss a appelé hier soir les États-Unis à «empêcher» Israël d’attaquer des objectifs civils au Liban. «Les États-Unis, qui assurent la présidence tournante du comité de surveillance et en tant que puissance ayant le plus d’influence auprès d’Israël, sont appelés à empêcher ce pays de mener de nouvelles agressions contre des objectifs civils au Liban», a déclaré M. Hoss à la presse. Le chef du gouvernement a en outre jugé «injustifié le retrait de la délégation israélienne de la réunion du comité de surveillance» du cessez-le-feu au Liban-Sud, rappelée par le gouvernement de l’État hébreu à l’annonce de la mort d’un soldat. «Si Israël estime de son droit de se plaindre, le cadre naturel pour présenter des plaintes est le comité de surveillance. Nous espérons que le retrait d’Israël (de la réunion) n’est pas un prélude à des actions que prépare Israël», a ajouté M. Hoss. Auparavant dans la matinée, le Premier ministre avait lancé une campagne diplomatique tous azimuts auprès des représentants des membres du Conseil de sécurité qu’il a convoqués hier au Grand Sérail. L’objectif de cette réunion était de demander surtout aux ambassadeurs des cinq membres permanents (États-Unis, Russie, France, Grande-Bretagne et Chine) d’intervenir pour que les Israéliens cessent de s’en prendre à des cibles civiles au Liban. Au terme de la réunion, dans une conversation à bâtons rompus avec les journalistes accrédités auprès de la présidence du Conseil, M. Hoss a indiqué que les ambassadeurs s’étaient montrés «compréhensifs à l’égard de la position libanaise». «Beyrouth reste attaché aux arrangements d’avril 96», a-t-il affirmé dans ce cadre. Par ailleurs, en réponse à une question, le chef du gouvernement a exclu tout recours au Conseil de sécurité de l’Onu. «Les amis que nous consultons nous déconseillent d’avoir recours à cette instance. De fait, a-t-il expliqué, nous pourrions être pris de court par une résolution qui mettrait sur un pied d’égalité la victime et l’agresseur, en l’occurrence le Liban et Israël». «Qui plus est, a ajouté M. Hoss, ladite résolution pourrait atténuer les effets de la 425». La position de Satterfield De son côté, l’ambassadeur des États-Unis a déclaré à l’issue de la réunion : «Le Premier ministre nous a fait part aujourd’hui de ses préoccupations concernant les souffrances infligées au Liban et aux Libanais par les récentes attaques israéliennes». M. Satterfield a exprimé aussi «les profonds regrets» de son gouvernement au sujet des «dommages infligés aux Libanais par ces agressions». Il a toutefois ajouté : «Tout doit être fait pour éviter que les circonstances qui ont mené à l’escalade de la violence ne se reproduisent pas». D’autre part, l’ambassadeur américain a réitéré la position traditionnelle de Washington qui réclame, comme Israël, que la Résistance libanaise cesse toute activité pendant les pourparlers de paix. En revanche, M. Satterfield a refusé de reprendre les propos de la secrétaire d’État Madeleine Albright, qui avait accusé le Hezbollah d’être responsable de l’escalade. Il a préféré laisser au comité de surveillance le soin de juger de la responsabilité des attaques. Mais le vœu de M. Satterfield n’a pas été exaucé dans la mesure où la réunion du comité, qui se déroulait au même moment, a échoué, l’État hébreu ayant rappelé sa délégation après la mort d’un de ses soldats au Liban-Sud. Message à Annan Par ailleurs, le chef du gouvernement a demandé l’aide de l’Onu pour empêcher Israël de perpétrer de nouvelles agressions, dans une lettre rendue publique hier. Dans cette lettre datée du 9 février, M. Hoss demande notamment au secrétaire général de l’Onu Kofi Annan «de bien vouloir entrer en rapport d’urgence avec les parties intéressées pour amener Israël à ne pas renouveler ses attaques». Il y dénonce en outre les raids aériens contre les installations électriques comme «une atteinte flagrante à la souveraineté, à l’intégrité territoriale et aux frontières internationalement reconnues du Liban». De son côté, l’ambassadeur d’Israël auprès de l’Onu Yehuda Lancry a confirmé la volonté israélienne de se retirer d’ici à juillet. «Le gouvernement israélien a bien l’intention de retirer ses troupes de la “zone de sécurité” d’ici à la fin du mois de juillet, de préférence dans le cadre d’un accord», écrit M. Lancry dans une lettre adressée aussi à M. Annan.
Le Premier ministre Sélim Hoss a appelé hier soir les États-Unis à «empêcher» Israël d’attaquer des objectifs civils au Liban. «Les États-Unis, qui assurent la présidence tournante du comité de surveillance et en tant que puissance ayant le plus d’influence auprès d’Israël, sont appelés à empêcher ce pays de mener de nouvelles agressions contre des objectifs...