Estimations et programme de rationnement : pas avant demain

En soirée, une réunion élargie des représentants de services étatiques et privés s’est tenue au siège de l’EDL pour mettre au point un plan de travail, préalablement au lancement des travaux de réparation des trois installations électriques détruites. La réunion s’est tenue en présence des ministres Sleiman Traboulsi (Ressources hydrauliques et électriques) et Négib Mikati (Travaux publics et Transports), de délégations de ces deux départements, des membres du conseil d’administration de l’EDL que préside M. Salah Aboul Khoudoud, du directeur de l’EDL, M. Georges Moawad, de délégations des Ordres des ingénieurs de Beyrouth et de Tripoli, conduites respectivement par MM. Samir Doumit et Béchir el-Zok, de représentants du CDR et des chefs des sous-stations de transformation à l’EDL. À la presse, M. Traboulsi a déclaré, qu’après avoir évalué les dégâts dans les trois sous-stations, les personnes réunies ont passé en revue une série de solutions possibles pour réparer les installations détruites dans les délais les plus brefs. Un rapport en ce sens, qui doit être soumis au Conseil des ministres demain, devait être établi par le conseil d’administration tard dans la soirée. Selon M. Traboulsi, il n’était pas possible jusqu’à hier soir d’évaluer avec précision l’étendue des dégâts et la durée des travaux de réparation. «Les dommages sont très importants, mais le Liban parviendra à surmonter cette crise», a-t-il déclaré. Auparavant, le ministre, qui avait effectué dans la matinée une tournée sur les installations détruites de Jamhour et de Deir-Nbouh, avait estimé à 100 millions de dollars le coût des travaux de réparation, chiffre que le chef du gouvernement avait jugé «excessif». Il avait également jugé que l’État aurait besoin d’un an pour réaménager les trois sous-stations, en affirmant toutefois que l’EDL «entreprendra des opérations techniques pour assurer le courant aux abonnés directement à travers le réseau en place et sans passer par les sous-stations de transformation».