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Actualités - CHRONOLOGIE

Piraterie aérienne - Les tabliban accusent Ahmed Shah Massoud du détournement de Boeing afghan Les hijackers libèrent leurs otages au compte-gouttes (photo)

Les pirates de l’air qui ont détourné un Boeing 727 afghan de Kaboul jusqu’à l’aéroport de Londres ont libéré huit de leurs otages, mais ils en détenaient toujours environ 150 hier soir et leurs revendications demeurent un mystère. La milice islamiste taliban au pouvoir en Afghanistan a accusé son principal ennemi, le commandant Ahmed Shah Massoud, d’être derrière le détournement de l’appareil, ce que l’opposition afghane a démenti. Fidèle à sa politique du moindre risque en matière de prise d’otages, la police britannique a prévenu qu’elle prendrait le temps qu’il faudra pour obtenir une issue qui ne fasse pas couler le sang. «Ce sera vraisemblablement un long travail et nous allons continuer autant que possible à consolider nos relations (avec les pirates de l’air)», a indiqué John Broughton, adjoint au chef de la police d’Essex, lors d’une conférence de presse à l’aéroport, situé à 80 km au nord de Londres. Cette politique a porté ses premiers fruits: les pirates de l’air ont libéré un groupe de 5 personnes – dont deux enfants de moins de deux ans – puis 3 autres, peut-être en échange d’un ravitaillement en nourriture qui est arrivé peu après. Il restait lundi en fin de journée 157 personnes à bord, dont 17 femmes et 21 enfants. Ce chiffre inclut les 14 membres de l’équipage et les preneurs d’otages, qui pourraient être au nombre de 8. Les cinq premières personnes libérées lundi ont des noms à consonance afghane, selon la police, et la majorité des passagers devraient avoir la nationalité afghane pour avoir pris place dans le vol intérieur afghan qui a été détourné. Les pourparlers, menés en permanence en langue anglaise, n’ont porté que sur des questions d’intendance, a indiqué M. Broughton. La situation à bord de l’appareil est «raisonnablement calme» pour une prise d’otages qui dure depuis déjà plus de 30 heures, et les otages libérés ont affirmé avoir été correctement traités, a ajouté le policier. Des policiers et des membres des forces spéciales SAS ont pris position autour de l’appareil relégué en bout de piste et entouré de véhicules de police et de pompiers, dans une ambiance de tension qui contrastait avec l’activité apparemment normale du reste de l’aéroport. Les appareils arrivant sur Stansted ont dû être détournés vers d’autres aéroports, mais les avions au départ ont décollé normalement pour 80 à 90 % d’entre eux. La police britannique refuse de dire quoi que ce soit des revendications des preneurs d’otages, armés de pistolets, de grenades et d’armes blanches. Dans un communiqué diffusé depuis Islamabad, le chef des taliban au pouvoir en Afghanistan, le mollah Mohamed Omar, a exclu par avance toute négociation. Selon l’agence Afghan Islamic Press (AIP), proche des taliban, les pirates de l’air ont demandé la libération d’Ismaïl Khan, un chef prestigieux de l’opposition détenu par la milice des «étudiants en théologie» depuis 1997. Mais cette exigence a suscité le scepticisme dans les rangs de l’opposition afghane. La résolution de la crise pourrait être compliquée par le fait que la Grande-Bretagne, comme la quasi-totalité des pays dans le monde, n’entretient pas de relations directes et officielles avec les taliban arrivés au pouvoir en 1996. L’aéroport de Stansted constitue la dernière étape de l’odyssée du Boeing 727 détourné dimanche matin alors qu’il assurait une liaison entre Kaboul et Mazar-i-Sharif (nord de l’Afghanistan). L’avion a été détourné sur Tachkent (Ouzbékistan), puis il s’est arrêté à Aktioubinsk (Kazakhstan), Moscou, et enfin Stansted où il a atterri lundi.
Les pirates de l’air qui ont détourné un Boeing 727 afghan de Kaboul jusqu’à l’aéroport de Londres ont libéré huit de leurs otages, mais ils en détenaient toujours environ 150 hier soir et leurs revendications demeurent un mystère. La milice islamiste taliban au pouvoir en Afghanistan a accusé son principal ennemi, le commandant Ahmed Shah Massoud, d’être derrière le...