Championnat de France Lyon à l'épreuve de Monaco

Le parcours princier de Monaco en tête du championnat de France de football n’est pas fait pour rassurer des Lyonnais qui les attendent dimanche pour une première victoire depuis la reprise. «L’OL peut-il battre Monaco ? Oui, si les joueurs prouvent qu’ils ont de l’orgueil. Il faut une révolte et une remise en cause générale», assure Bernard Lacombe, l’entraîneur lyonnais qui ne digère pas les deux points pris sur douze possibles lors des quatre dernières rencontres. «C’est insuffisant pour une formation qui a l’ambition de jouer l’Europe. Actuellement, en championnat, on fait un parcours de relégable. Il reste dix matchs, 30 points à prendre. Il nous faut sept victoires et surtout aucune défaite», lance le coach. Ballotés à Strasbourg (2 à 4), les Lyonnais qui seront privés de Serge Blanc et Pierre Laigle, blessés, devraient revenir face à Monaco à un système de jeu à trois milieux récupérateurs mis en place face à Bordeaux et abandonné en Alsace. Les Monégasques où la défense centrale sera composée de Martin Djetou et Philippe Christanval en l’absence de Raphaël Marquez retenu par sa sélection nationale, voient dans cette rencontre une bonne occasion de creuser l’écart sur un adversaire direct. «On doit ramener quelque chose de Lyon. La crainte, c’est qu’il faut rester concentrés malgré notre avance pour ne pas laisser nos adversaires se rapprocher», estime l’entraîneur Claude Puel. «L’ancien Lyonnais Ludovic Giuly craint le réveil des Gones. Ils ont loupé leur match à Strasbourg. Ça va les obliger à réagir. Cela dit, cela pour nous permettre d’avoir des espaces», assure-t-il. Auxerre qui a péniblement battu Bordeaux mardi soir (1 à 0) passera un test décisif au stade Bollaert face à des Lensois aux couleurs retrouvées à Saint-Étienne (2 à 0). Les Artésiens qui ne peuvent cependant pas lambiner en route, récupéreront leur attaquant Pascal Nouma suspension purgée et peut-être Valérien Ismaël qui a réintégré le groupe après en avoir été écarté par mesure disciplinaire. Les Auxerrois, qui seront privés de leur capitaine Stéphane Guivarch expulsé devant Bordeaux et du défenseur chilien Pedro Reyes retenu par sa sélection nationale, savent qu’un succès en terre lensoise conforterait leur deuxième place. Mais pour l’heure, le discours de Guy Roux ne varie pas d’un iota : «Le maintien est assuré. Pour le reste, à chaque jour suffit sa peine». Le Paris SG, qui a longtemps gêné les Monégasques mardi sur leur rocher avant que Laurent Robert ne voit rouge et laisse ses camarades à dix pour la deuxième période, devra se méfier en recevant Nantes, animal blessé. Les Canaris, en position de relégables depuis leur sixième défaite concédée à domicile face à Metz (1 à 3), espèrent un sursaut au Parc. «Nous manquons de concentration, d’agressivité. Il faut maintenant réagir avec une bonne série qui doit commencer à Paris», prévient Alain Caveglia. Unis la saison dernière dans les succès, Bordeaux, le champion de France, et Marseille son dauphin, qui ont perdu toutes illusions, le premier en s’inclinant à Auxerre, le deuxième en concédant son 21e point à domicile face à Rennes, ne seront pas à la fête. Les Girondins qui n’ont jamais vraiment réussi face à eux reçoivent des Strasbourgeois en plein renouveau à l’image du jeune Peguy Luyindula auteur de trois des quatre buts de son équipe face à Lyon. Les Bordelais seront privés d’Hervé Alicarte, blessé à un genou, mais devraient récupérer leur meneur de jeu Johan Micoud, remis de douleurs aux adducteurs. Quant aux Marseillais, leur déplacement à Metz, vainqueur à Nantes, ne s’annonce pas de tout repos. Les matchs entre Bastia et Saint-Étienne, et Rennes et Nancy, compte tenu d’un classement très serré, seront autant de rencontres disputées avec le regard de tous sur la ligne rouge des places de relégables. Troyes qui vient de quitter la zone rouge, après son succès à Nancy (2 à 1), reçoit Sedan pour un match des extrêmes entre deux promus qui ont beaucoup de points communs. À Montpellier, lanterne rouge, Patrice Loko est incertain et Pascal Fugier sur le flanc pour le match de la peur face au Havre qui le précède au classement.