Kataëb La bataille électorale a commencé plus tôt que prévu, selon Hajj

Le chef du parti Kataëb, M. Mounir Hajj, a affirmé hier qu’il «était possible d’apercevoir le début de la bataille électorale derrière les joutes oratoires entre certaines figures de l’opposition et le gouvernement». Au cours de la réunion hebdomadaire du parti, M. Hajj a indiqué que les futurs candidats tentaient à travers ces joutes de tâter le terrain et de tester leur popularité. Il a également estimé que les sujets du présent débat entre le gouvernement et l’opposition «n’ont en définitive aucune importance», puisque ce n’est «qu’une manière déguisée de sonder l’opinion publique». «Nous ne voyons aucun inconvénient à ce que la lutte électorale débute plus tôt que prévu, mais c’est le peuple qui doit être à la base d’une telle initiative», a souligné le chef du parti Kataëb. «Les électeurs doivent bénéficier du temps nécessaire pour faire connaissance avec les différents candidats et leurs programmes, seule condition capable d’assurer une véritable liberté de choix», a poursuivi M. Hajj. Il a par ailleurs estimé que «si l’objectif des échanges entre l’opposition et le gouvernement n’a d’autre but que le chambardement du paysage politique, ceci constitue un dérapage du jeu démocratique». Se prononçant au sujet du projet annexe à la loi électorale élaboré par le gouvernement, M. Hajj a affirmé qu’il reposait sur deux piliers essentiels : la fixation d’un plafond pour les dépenses effectuées par les candidats au cours de leur campagne électorale et la répartition d’un temps de passage à l’antenne imparti à chacun des candidats pendant sa campagne. Le chef du parti Kataëb a estimé que les conditions de la réussite de ce projet annexe résidaient dans la détermination des quotas aussi bien au niveau des fonds que de l’usage des médias. «Le projet a limité l’accès des candidats aux médias et a permis l’élargissement des dépenses destinées à la campagne, tout le contraire de ce qu’il fallait faire», a indiqué M. Hajj.