Prisons L'Italie dément la pratique des gifles pédagogiques

Le gouvernement italien a nié la pratique des «gifles pédagogiques», infligées à de jeunes détenus souvent toxicomanes, par le personnel pénitentiaire, dans un rapport adressé au comité européen contre la torture (CPT) à Strasbourg et publié jeudi. Le CPT, un organe du Conseil de l’Europe habilité par un traité à entrer dans toutes les prisons d’Europe afin de prévenir la torture, avait recueilli les plaintes d’un grand nombre de jeunes détenus italiens qui affirmaient avoir été giflés par les gardiens de prison. Cette méthode était censée leur apprendre, selon eux, la manière dont on attendait qu’ils se conduisent en les sanctionnant pour tout comportement considéré comme contraire à la norme. Les témoignages des jeunes, corroborés par d’autres sources, avaient été recueillis par le CPT lors d’une visite dans les prisons italiennes en 1995. Dans sa réponse au CPT, le gouvernement italien affirme que «l’expression “gifle pédagogique” est dépourvue de tout fondement scientifique et opérationnel» et qu’«elle appartient à une tradition argotique du milieu carcéral, celui des mineurs notamment».