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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Vie politique - Les législatives auront lieu aux dates fixées, assure le ministre de l'Intérieur Murr accuse des fractions palestiniennes lésées d'actes de subversion (photo)

Le ministre de l’Intérieur Michel Murr a accusé hier certaines «fractions palestiniennes lésées» qu’il n’a pas nommées de chercher à provoquer des désordres dans le pays, tout en niant l’existence d’un «complot terroriste» contre le Liban. Il a d’autre part assuré que les élections législatives auront lieu aux dates fixées, au cours de l’été prochain, et exprimé son optimisme quant à une évolution positive du processus de paix dans ses volets syrien et libanais. M. Murr était interrogé par le président de l’Ordre des journalistes Melhem Karam sur les principaux sujets d’actualité. À la question de savoir si les événements de Denniyé, au début de ce mois, et les autres incidents survenus dans le pays, étaient le fruit d’un «complot terroriste», et s’il était vrai que des «Afghans» arabes et des organisations comme al-Takfir wal Hejra et celle du dissident séoudien Oussama Ben Laden auraient des bases au Liban, le ministre a répondu : «Tout cela est faux. Aucun de ces groupes ne dispose de bases ou de sièges au Liban. Quelques parties sont lésées par le calme et la stabilité dans le pays et ont donc tenté de porter atteinte au processus de stabilisation». «Le président Émile Lahoud a souligné que nul ne serait autorisé à saboter ce processus, et c’est précisément ce qui s’est produit», a-t-il ajouté. «Les incidents de Denniyé ont été circonscrits au bout de quarante-huit heures, le règlement de l’affaire de l’ambassade de Russie n’a nécessité que deux heures. Quant à l’enquête sur le meurtre de la religieuse antonine, sœur Antoinette Zeidane, elle suit son cours», a-t-il poursuivi, estimant que «toutes les provocations sont étouffées dans l’œuf». «Personne ne pourra saboter le processus et il n’y a pas de complot, mais seulement certains groupes lésés et parmi eux les fractions palestiniennes qui cherchent leur propre intérêt et non celui du Liban», a-t-il dit. S’agissant du dossier des camps palestiniens du Liban, M. Murr a évité de se prononcer explicitement sur ce que les autorités feraient, se contentant d’indiquer qu’en cas de paix dans la région, l’État aurait une position déterminée à ce sujet, et que si les efforts de paix échouaient, il en aurait une autre. «Mais les deux positions tournent autour de la nécessité de faire en sorte que l’état de la sécurité soit de façon générale sous contrôle», a-t-il déclaré. À propos du processus de paix et des difficultés qui entravent le volet syro-israélien, M. Murr a relevé que «l’optimisme a reculé chez un certain nombre de personnes». «Quant à moi, je reste optimiste et je considère qu’il y a du progrès dans les négociations sur le volet syrien. Il en est de même pour le volet libanais qui sera réactivé le moment venu», a-t-il estimé. Au sujet de la délégation libanaise qui sera appelée à négocier avec Israël, il a catégoriquement nié s’en être lui-même désigné le chef. «J’ai seulement été notifié par le chef du gouvernement et par le Conseil des ministres que lorsque la délégation sera formée, je serai à sa tête. Mais la question qui se pose aujourd’hui est de savoir si le Liban va être invité à reprendre les pourparlers ou non et quel en sera le menu. Ce qui est essentiel, c’est que la délégation réussisse dans sa mission, quel que soit celui qui la dirige», a-t-il dit, avant d’ajouter : «De toutes façons, lorsque le moment sera venu, la délégation, y compris son chef, pourra être constituée en un quart d’heure». La déclaration de patrimoine Interrogé sur l’initiative lundi du chef de l’État de déclarer son patrimoine au président du Conseil constitutionnel, conformément à la loi anticorruption, et sur ses propres intentions à ce propos, M. Murr a indiqué que, pour des raisons protocolaires, il devait attendre que le Premier ministre Sélim Hoss s’en soit acquitté avant de remplir lui-même cette obligation. Saisissant cette occasion pour rendre hommage à M. Lahoud, il a estimé que la présence de ce dernier à la tête de l’État était «une garantie non seulement pour les six ans de son mandat mais aussi pour les cinquante années à venir». «Cela n’est pas du tout un éloge gratuit du président qui sait parfaitement bien que je n’ai pas l’habitude d’encenser ce qui doit être critiqué», a-t-il souligné. Concernant la préparation des législatives, M. Murr a indiqué qu’en vertu du projet de loi adopté en Conseil des ministres, et qui doit encore être approuvé par la Chambre, les plafonds des dépenses de chaque candidat ont été fixés à 100 millions de livres pour la campagne médiatique et la publicité électorale et à 100 000 dollars pour «les frais électoraux ordinaires». Il a précisé que deux commissions seront créées et placées sous l’égide de magistrats pour garantir le respect de ces plafonds. «En fait, nous n’avons rien inventé. Tout cela, nous l’avons pris du droit français. Les Français ont une meilleure expérience que nous dans ce domaine et de toutes les manières, la plupart des lois libanaises ressemblent aux lois françaises», a-t-il expliqué. Sur le point de savoir s’il avait déjà formé sa liste électorale au Metn, M. Murr a répondu qu’il était encore tôt pour cela. «Je n’y ai pas encore pensé. Pour le moment, en ma qualité de ministre de l’Intérieur, je dois réfléchir à l’organisation des élections dans tout le pays et faire en sorte que le scrutin soit honnête. Pour ce qui est du Metn, la question (de la constitution d’une liste) ne demandera pas beaucoup de temps. C’est pourquoi je laisse le lancement de ma campagne pour le dernier mois avant les élections». Il a affirmé à l’intention des éventuels sceptiques que les législatives «auront lieu, quelles que soient les circonstances», et aux dates qui leur ont été fixées, c’est-à-dire à partir du 20 août. Interrogé enfin sur les défaillances constatées à la suite des intempéries de la semaine dernière, le ministre a estimé qu’«aucune négligence n’a été constatée». «Les forces de l’ordre et la défense civile se sont acquittés de leur devoir. Ils ont pu en trois heures venir à bout des problèmes causés par les inondations et la tempête. J’ai moi-même supervisé les travaux», a-t-il conclu.
Le ministre de l’Intérieur Michel Murr a accusé hier certaines «fractions palestiniennes lésées» qu’il n’a pas nommées de chercher à provoquer des désordres dans le pays, tout en niant l’existence d’un «complot terroriste» contre le Liban. Il a d’autre part assuré que les élections législatives auront lieu aux dates fixées, au cours de l’été prochain, et...