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Actualités - CHRONOLOGIE

Rallye - Monte Carlo Makinen mène la danse

Un trio de choix emmené par le quadruple champion du monde Tommi Makinen menait la danse hier sur les routes verglacées du Rallye Monte-Carlo, épreuve inaugurale du championnat du monde des rallyes. Le Finlandais, vainqueur pour la première fois en Principauté l’an dernier, s’est comporté en patron dans les Alpes du Sud, signant pas moins de trois victoires au volant de sa Mitsubishi sur les cinq spéciales au menu de cette première étape. Mais deux autres pilotes, le vice-champion du monde en titre Richard Burns et le héros local Gilles Panizzi, n’ont pas dit leur dernier mot. L’Anglais, vainqueur de la troisième spéciale, ne compte que 12’’3 de retard au général, talonné par la Peugeot 206 du Français, vainqueur de la première spéciale et troisième à 30’’6. «Devant, c’est parti très fort entre Burns et Makinen. Il va falloir continuer sur ce rythme», a déclaré l’Azuréen, qui avait déjà joué les trouble-fête l’an dernier en narguant le Finlandais à bord d’une Subaru privée. Derrière les trois hommes en revanche, le grand écart s’est creusé. L’Espagnol Carlos Sainz, embauché cette saison par Ford pour peaufiner les réglages de la Focus, est quatrième à 1’51’’1 devant son coéquipier Colin McRae, cinquième à 2’31’’8. Ces écarts, estime Panizzi, sont liés aux conditions de course, disputée sous un soleil éclatant mais par un temps très froid. «Tout le monde croit que les routes sont sèches mais l’asphalte est humide et glissant, a déclaré le pilote français. Si on fait une erreur de choix de pneu, on perd une demi-seconde au kilomètre. Mieux vaut être pessimiste qu’optimiste, ça coûte moins cher: c’est ça le Monte-Carlo». Auriol aux oubliettes Makinen a bien compris la situation, parti avec un cloutage léger sur le goudron de l’arrière-pays niçois puis des Hautes-Alpes. Les affaires avaient pourtant mal débuté pour le Finlandais, victime d’un problème mécanique dans les premiers lacets du rallye. «Il y avait des vibrations au niveau de la roue avant gauche et on a été obligé de ralentir», a expliqué le Scandinave. Cinquième à 15 secondes de Panizzi au terme de cette première spéciale, le champion du monde a vite rétabli son autorité, réussissant le scratch (meilleur temps) dans la deuxième spéciale. La Subaru Impreza de Burns a répliqué dans la troisième spéciale en milieu d’après-midi. L’Anglais, qui vise ouvertement la succession de Makinen en fin de saison, a tiré les leçons de son rallye raté de l’an dernier.«Ces deux dernières années, je n’avais pas pris de bonnes notes pour la glace. Mes informations sont bien meilleures cette année», a-t-il dit. Burns est clairement le numéro un de l’écurie Subaru, le vétéran Juha Kankkunen, ancien quadruple champion du monde, devant se contenter des seconds rôles sur une épreuve qu’il n’affectionne que très peu. «Il y avait un seul jeu de pneus tendres que Richard a eus et moi j’ai dû utiliser des pneus plus durs», a déclaré le Finlandais, huitième au général. Chez les Peugeot, Panizzi a pris les devants aux dépens du numéro un officiel de l’écurie François Delecour, plus polyvalent et expérimenté. Le Nordiste, terrassé dans la nuit par une gastro-entérite, n’a pu que limiter les dégâts pour la suite et pointe à la cinquième place à 2’04’’9. Juste devant lui, Carlos Sainz a prouvé qu’il apprenait vite, grimpant de la 11e place du général en fin de matinée à la quatrième en fin de journée. «Nous n’avons pas de problèmes techniques. Il faut simplement que j’apprenne à conduire cette nouvelle voiture. En essai, on ne roule jamais aussi vite qu’en course et c’est assez difficile pour moi de connaître les limites de la voiture», a expliqué l’Espagnol, dont la troisième et dernière victoire dans la classique hivernale remonte à 1998. Son ancien coéquipier de chez Toyota, le Français Didier Auriol, a découvert les joies et surtout les souffrances au volant de sa Seat Cordoba. Le Cévenol a cassé son différentiel arrière après la troisième spéciale puis perdu plus de 2’30 dans la cinquième. Il est déjà relégué à la 12e place, hors jeu.
Un trio de choix emmené par le quadruple champion du monde Tommi Makinen menait la danse hier sur les routes verglacées du Rallye Monte-Carlo, épreuve inaugurale du championnat du monde des rallyes. Le Finlandais, vainqueur pour la première fois en Principauté l’an dernier, s’est comporté en patron dans les Alpes du Sud, signant pas moins de trois victoires au volant de sa...