Rechercher
Rechercher

Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Télécoms - Congrès arabe et international en février à Beyrouth Privatisation à 25% selon Naaman

La privatisation progressive et partielle du secteur des télécoms au Liban a été annoncée hier par M. Issam Naaman, ministre des P&T, lors d’une conférence de presse concernant le second Congrès arabe et international sur les télécommunications. Celui-ci sera organisé à Beyrouth par le groupe Iktissad Wal Aamal, les 17, 18 et 19 février prochain. M. Naaman a parlé de la nouvelle société Liban Télécom qui devrait être lancée bientôt en vertu d’une loi qui sera soumise au Conseil des ministres puis au Parlement. «Cette loi est conçue pour permettre au secteur des télécommunications de franchir une étape qui le rapproche des développements modernes et des critères d’adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC)», a-t-il dit. «Nous espérons que le Parlement étudiera cette loi rapidement afin qu’elle soit appliquée dans un court délai. Ce projet comprend plusieurs étapes : libéraliser le secteur, ouvrir la voie à la concurrence, créer un comité de contrôle indépendant, privatiser le secteur de façon progressive et étudiée. Ces mesures faciliteront l’informatisation du secteur et l’entrée du Liban dans l’ère digitale». Interrogé sur la privatisation, M. Naaman a précisé qu’elle sera de l’ordre de 25 % et que les actions appartiendront à l’État. «Dans le cadre de cette loi, une société publique d’investissement dans le domaine des télécoms sera créée, Liban Télécom», a-t-il ajouté. «Une société pareille pour le secteur de la poste, Liban Poste est également envisagée. Mais son lancement pourra être retardé du fait qu’un contrat a été signé avec Canada Poste et que celle-ci fait du bon travail». Sur la possibilité de lancer les actions sur les marchés local et étranger, M. Naaman a déclaré que cette affaire n’était pas encore tranchée. Par ailleurs, le ministre des P&T a estimé que «le secteur des télécoms devrait devenir bientôt la source de revenus la plus importante de l’État ». Et de poursuivre : «Les revenus du ministère ont augmenté de 900 milliards de livres en 1999, soit 37 % de plus. Cette augmentation a eu lieu grâce à une réglementation des communications internationales par la fermeture des bureaux illégaux. De plus, nous avons vendu plus de 110 mille lignes téléphoniques locales et nous tendons à faire de même avec le surplus de lignes qui nous restent». Négociations en cours pour le téléphone mobile Interrogé sur la relation du ministère avec les sociétés de téléphones cellulaires, M. Naaman a répondu: «Les négociations sont toujours en cours et nous espérons qu’elles auront une fin heureuse Quant aux rentrées annuelles, elles sont toujours sous examen et nous ne pouvons encore avancer de chiffre précis. Par ailleurs, l’État libanais a le droit, selon le contrat signé avec les deux sociétés, de donner une licence à une troisième. Toutefois, cela ne pourra se faire qu’après sept ans et demi du début du contrat. Comme l’engagement a été fait en 1994, nous disposons de temps pour étudier cette affaire». À la question de savoir si le ministère allait mettre sur le marché des cartes prépayées pour les communications internationales, M. Naaman a indiqué que «par souci de transparence, nous avons voulu examiner toutes les offres qui nous ont été présentées, mais l’affaire sera conclue bientôt». Pour sa part, M. Raouf Abou Zaki, président du groupe Iktissad Wal Aamal qui organise le congrès, a déclaré que «les résultats des efforts d’une première année de travail au ministère commencent à porter leurs fruits et seront perceptibles très bientôt». Il a considéré que le congrès était conçu selon le principe que le secteur des télécoms devait devenir de plus en plus important et se développer rapidement, notamment Internet. Les pays de la région auraient alors à faire face à un grand nombre de défis, et tous ces sujets devraient être débattus en présence d’experts de tous bords, d’où l’intérêt du séminaire. M. Abou Zaki a émis l’idée d’un lobby arabe qui accompagne les progrès dans le domaine. Les discussions lors du congrès porteront sur les sujets suivants : la libéralisation des secteurs des télécoms dans les pays arabes et les obstacles qui entravent une telle démarche, les systèmes reliés aux satellites, les nouvelles technologies et les services les plus récents offerts dans les pays de la région. Ce congrès, qui sera patronné par M. Sélim Hoss, chef du gouvernement, verra la participation de nombreuses personnalités selon M. Abou Zaki : des ministres des P&T et des responsables arabes, des représentants de la Ligue arabe, des Nations unies, de l’Union internationale des télécoms, de la Banque mondiale, du Comité national français pour l’organisation des communications ainsi que des directeurs de sociétés internationales travaillant dans le secteur et plus de 40 experts locaux et étrangers.
La privatisation progressive et partielle du secteur des télécoms au Liban a été annoncée hier par M. Issam Naaman, ministre des P&T, lors d’une conférence de presse concernant le second Congrès arabe et international sur les télécommunications. Celui-ci sera organisé à Beyrouth par le groupe Iktissad Wal Aamal, les 17, 18 et 19 février prochain. M. Naaman a parlé de la...