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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Syndicats La CGTL dresse un sombre bilan de l'année 1999

Réuni hier sous la présidence de M. Élias Abou Rizk, le comité exécutif de la Confédération générale des travailleurs du Liban a dressé un bilan relativement sombre de l’année 1999 et a vivement déploré «le silence et l’impuissance du gouvernement». Dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion, le comité exécutif de la CGTL a déploré «les lacunes persistantes au niveau du climat socio-économique général qui prévaut dans le pays à l’aube du troisième millénaire, au moment de la reprise des négociations de paix et à l’heure de la mondialisation». Évoquant «les résultats socio-économiques de l’année écoulée», le comité exécutif de la CGTL a estimé qu’ils ne sont «pas à la hauteur des promesses faites par le gouvernement ni du plan quinquennal de redressement financier qui n’est d’ailleurs pas porteur de solution véritable». «Le taux de croissance a reculé pour atteindre, selon les chiffres officiels optimistes, 0,8 %, l’un des taux les plus faibles de la région, alors qu’il nous avait été annoncé un 2 % et la dette publique a dépassé les limites prévues, la proportion de la dette par rapport au PIB atteignant 136 % contre 118 % l’an dernier et une prévision de 127 % dans le plan quinquennal», a ajouté le comité exécutif de la CGTL. Et de poursuivre : «Bien qu’il ait relativement reculé par rapport à 1998 en raison d’un maquillage esthétique de la réalité et de l’adoption d’une politique de retenue des paiements, le déficit budgétaire n’en reste pas moins très élevé à 42,1 %, selon le ministère des Finances, contre 38,5 % dans le plan quinquennal. Le taux du déficit par rapport au PNB – 13,2 % selon les estimations de l’Escwa – est le plus élevé pour la région et est atteint alors que la politique de freinage de l’inflation aboutit à un marasme touchant tous les secteurs productifs». Le comité exécutif de la CGTL a par ailleurs justifié «par la négative» les améliorations intervenues au niveau de certains indices. «Le surplus au niveau de la balance des paiements a résulté de l’endettement extérieur, le recul du déficit commercial a résulté d’une baisse du pouvoir d’achat et le recul de l’inflation a résulté tout autant de la baisse du pouvoir d’achat que des restrictions au niveau des dépenses gouvernementales. Dans le même temps, l’augmentation des réserves en devises de la Banque centrale n’a pas permis de couvrir l’augmentation du taux des réserves par rapport à la dette publique», a souligné le comité exécutif de la centrale syndicale. «Ces développements sont tous intervenus alors que les comptes débiteurs de l’État atteignaient en décembre dernier 3 304 milliards soit un chiffre jamais atteint depuis deux ans», a encore souligné le comité exécutif de la CGTL. Sur le plan social, le comité exécutif de la CGTL a noté qu’en 1999, «la pauvreté a encore augmenté alors que le gouvernement s’entête sans raison depuis cinq ans à ne pas relever les salaires et que les services sur le plan de la santé et de l’enseignement sont en net recul, que le chômage croît, que l’émigration se poursuit et que le retour des déplacés demeure paralysé». Le comité exécutif a déploré «la politique de silence adoptée par le gouvernement qui reste impuissant et ne parvient même pas à attirer les investissements arabes et étrangers». «Cela a pour effet d’anéantir les aspirations des Libanais et des travailleurs à revenus limités qui continuent de fonder tous leurs espoirs sur l’édification de l’État de droit et des institutions», a ajouté le comité exécutif. En conclusion, le comité a appelé le gouvernement à «modifier sa politique de spectateur impuissant et mettre à exécution des politiques de substitut saines, efficaces et logiques comme celles proposées par le congrès syndical national général et la Confédération générale des travailleurs du Liban». Il a par ailleurs réclamé «l’adoption de toutes ses revendications relatives notamment à l’arrêt du gaspillage, au réajustement des salaires et à la sauvegarde des prestations sociales» et a souligné « la nécessité de réunir le comité de l’indice des prix».
Réuni hier sous la présidence de M. Élias Abou Rizk, le comité exécutif de la Confédération générale des travailleurs du Liban a dressé un bilan relativement sombre de l’année 1999 et a vivement déploré «le silence et l’impuissance du gouvernement». Dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion, le comité exécutif de la CGTL a déploré «les lacunes...