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Actualités - CHRONOLOGIE

Denniyé - Nouvelles réactions indignées Les magistrats entendent accélérer l'enquête

Les magistrats en charge du dossier des incidents de Denniyé ont tenu hier une réunion de coordination pour débattre des moyens d’accélérer l’enquête, pendant que les réactions se poursuivaient dans les milieux politiques, où l’on multipliait les appels à l’unité. Les ligues chrétiennes ont notamment appelé à consolider le dialogue sur des thèmes d’intérêt national pendant que M. Jamil Chammas, député de Beyrouth, s’insurgeait contre «l’inertie» des hommes politiques et du Parlement. Le procureur de la République, M. Adnane Addoum, a tenu hier une réunion en présence du commissaire du gouvernement auprès du tribunal militaire, de son adjoint et du juge chargé d’instruire le dossier de l’enquête, MM. Nasri Lahoud, Maysar Chakar et Hatem Madi. Le responsable de l’enquête préliminaire au sein de la police militaire a également pris part à la réunion dont le principal objectif était d’échanger les informations et les points de vue concernant les investigations et les moyens d’en accélérer le cours, maintenant que M. Lahoud a reçu le décret de transmission des dossiers de Denniyé et de Mazraa à la Cour de justice. De son côté, réunie hier sous la présidence de M. Pierre Hélou, la Fédération des Ligues libanaises chrétiennes a pressé les autorités d’identifier «les fauteurs de troubles». Dans un communiqué, la Fédération a invité «les forces politiques, syndicales, intellectuelles et spirituelles à multiplier les tables rondes et les rencontres pour débattre en profondeur de questions d’intérêt national». «Le principal objectif de ces rencontres est de consolider les bases de l’entente et de la coexistence et de soutenir les autorités libanaises dans leur action visant à récupérer les parties occupées du pays et à étendre leur autorité sur l’ensemble du territoire national». Selon le communiqué, les autorités ne doivent, «sous aucun prétexte, tolérer l’existence d’îlots de sécurité et sont tenues d’identifier les fauteurs de troubles». Dans une conférence de presse qu’il a tenue au Parlement, M. Jamil Chammas a vivement critiqué «l’inertie» des hommes politiques durant les incidents de Denniyé et de Mazraa, leur reprochant notamment «d’être restés passifs sans prendre de positions nationales claires, en attendant l’issue de la bataille entre le bien et le mal ou en attendant l’inspiration politique». La Chambre critiquée M. Chammas s’en est pris aussi au Parlement «qu’on surnomme l’institution-mère et qui est devenu du fait des intérêts politiques et communautaires l’institution benjamine». M. Chammas en veut à la Chambre, «parce que au lieu de se réunir immédiatement pour débattre des incidents et pour adopter une position à la hauteur des évènements, elle s’est contentée de reprendre à son compte les points de vue exprimés par les laïques et les hommes de religion». «Le Parlement est ainsi resté à la traîne au lieu d’être sur la brèche, sur les premières lignes de défense», a-t-il poursuivi, avant d’appeler à l’application de la loi. «Nous voulons la vérité et nous rejetons les rumeurs parce que nous refusons de tomber dans le piège qui nous est tendu», a déclaré M. Chammas qui a estimé que les incidents de Denniyé et de Mazraa ainsi que l’assassinat de la religieuse antonine Antoinette Zeidane servent les intérêts d’Israël. Au Liban-Nord, MM. Fawzi Hobeiche et Wajih Baarini, députés de la région, ainsi que MM. Mikhaël Daher et Karim Racy, anciens députés du Akkar, qui s’étaient retrouvés au domicile de M. Baarini hier, ont déploré l’atteinte à la sécurité dans le pays et l’agression contre l’armée, «menées par certains individus qui se servent de l’islam comme couverture alors que l’islam se lave les mains de leurs agissements». MM. Hobeiche, Baarini, Daher et Racy ont affirmé l’attachement des Libanais à l’unité nationale et à la coexistence «fondées sur la tolérance et sur le patriotisme sincère». Les incidents de Denniyé et de Mazraa ont été également stigmatisés par le chef du Front national libanais, M. Ernest Karam, qui s’est dit étonné de ce que certaines déclarations de la semaine dernière commentant les affrontements sanglants aient pu être «déformées».
Les magistrats en charge du dossier des incidents de Denniyé ont tenu hier une réunion de coordination pour débattre des moyens d’accélérer l’enquête, pendant que les réactions se poursuivaient dans les milieux politiques, où l’on multipliait les appels à l’unité. Les ligues chrétiennes ont notamment appelé à consolider le dialogue sur des thèmes d’intérêt...