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Actualités - CHRONOLOGIE

Le prebystère de la cathédrale, un monument historique rasé (photos)

Il est difficile aujourd’hui d’imaginer, pour ceux qui ne l’ont pas connu, le presbytère de la cathédrale Saint-Georges des maronites. Cet édifice religieux historique, qui abritait non seulement l’archevêché de Beyrouth mais aussi le souk al-Moutran, a disparu sous les chocs des bulldozers durant les premiers travaux de réaménagement du centre-ville. Trois étages d’histoire ont été rasés. C’est une grande perte pour l’histoire de notre capitale et l’étude des modes de vie au siècle passé. Car le sous-sol du presbytère servait de souks aux marchands de dragées. Il comportait de petits magasins créés sous des voûtes centenaires. Un escalier y passait et reliait la rue de l’émir Béchir aux souks séparant les deux cathédrales Saint-Georges, celle des maronites et celle des grecs-orthodoxes. Au-dessus de cet escalier grouillant de vie se situait le tribunal ecclésiastique. Mgr Louis Hélou s’en souvient encore. Les yeux larmoyants, il décrit le presbytère pièce par pièce, fenêtre par fenêtre, poutre par poutre. «C’était un monument historique. Il a été construit au début du XIXe siècle et servait de siège à l’archevêché de Beyrouth, les orientalistes et voyageurs l’ont souvent décrit dans leurs livres» souligne-t-il. À son emplacement, on prévoit la construction d’un autre presbytère. «Le nouveau presbytère sera construit dans le même esprit que la cathédrale pour que les deux édifices juxtaposés soient en harmonie, explique M. el-Khoury. Il comportera trois étages avec un sous-sol voûté». Cependant, il ne reprendra pas ses fonctions d’avant-guerre, les salles voûtées seront utilisées comme salles de réception et non comme souks de dragées. Il est important de souligner que ces salles voûtées sont la continuité des «caves Saint-Georges» situées au-dessous de l’église et qui servent aujourd’hui de dépôts à la Direction générale des antiquités. Quand ils auront été vidées et seront réutilisables, on envisage d’y aménager un musée maronite, un auditorium et des boutiques d’artisan.
Il est difficile aujourd’hui d’imaginer, pour ceux qui ne l’ont pas connu, le presbytère de la cathédrale Saint-Georges des maronites. Cet édifice religieux historique, qui abritait non seulement l’archevêché de Beyrouth mais aussi le souk al-Moutran, a disparu sous les chocs des bulldozers durant les premiers travaux de réaménagement du centre-ville. Trois étages...