Rechercher
Rechercher

Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Liban-Sud - Arrestations sans procès, tortures, bannissement, destruction de maisons, emploi de bombes au phosphore Une ONG israélienne accuse l'Etat hébreu de crimes de guerre

Un groupe israélien de défense des droits de l’homme a accusé Israël de «violer les droits de l’homme au Liban» au point de commettre des «crimes de guerre». «Une partie des violations commises par Israël au Liban relèvent du crime de guerre», a déclaré à l’AFP M. Tomer Feffer, porte-parole du groupe B’Tselem qui a publié un rapport dénonçant les pratiques israéliennes au Liban-Sud. Le rapport dénonce : – «l’arrestation sans procès de personnes et leur emprisonnement au centre de détention de Khiam, au Liban-Sud, ou bien leur mise détention administrative en Israël». – des tortures très graves, «notamment à l’électricité», infligées à Khiam, lors des interrogatoires. – le bannissement hors de la zone occupée par Israël de centaines de personnes, sans aucune forme de procès. – la mobilisation forcée de résidents du Liban-Sud, y compris des enfants de quinze ans, selon B’Tselem, dans l’Armée du Liban-Sud (ALS), la milice auxiliaire de l’armée israélienne. – la destruction de maisons de suspects. – l’emploi de bombes au phosphore, à fléchettes et de bombes télécommandées par l’armée israélienne. Selon le porte-parole de B’Tselem, «le fait que l’ALS commette nombre de violations n’enlève rien à la responsabilité israélienne». «L’armée israélienne reconnaît elle-même qu’elle paie les soldes des miliciens de l’ALS y compris les geôliers de Khiam, qu’elle les arme et qu’elle supervise leurs actions», a relevé M. Feffer. Selon B’Tselem, 16 Libanais sont toujours détenus en Israël et quelque 150 autres à Khiam. La prison de Khiam, gérée par l’ALS sous la supervision d’officiers israéliens qui mènent notamment les interrogatoires, a été interdite jusqu’en octobre 1995 au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et aux parents des détenus. Son accès est toujours interdit aux journalistes et aux organisations des droits de l’homme, notamment Amnesty International, qui a dénoncé à maintes reprises les conditions de détention et fait état d’une pratique généralisée de la torture. B’Tselem souligne dans son rapport que les forces en lutte contre l’occupation israélienne et notamment le Hezbollah ne «respectent pas non plus les droits de l’homme», mais qu’étant un organisme israélien, il était d’abord concerné par les violations commises par l’État juif. Cet organisme a commencé à s’intéresser aux droits de l’homme dans la zone occupée par Israël en février dernier. Jusqu’alors, B’Tselem était avant tout concernée par les droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés par Israël depuis 1967 et dont l’accès est beaucoup plus facile que le Liban-Sud. En avril 1997, la commission des droits de l’homme de l’Onu avait jugé que les pratiques israéliennes au Liban constituent «une grave violation» de la convention de Genève de 1949 sur la protection des personnes civiles en temps de guerre.
Un groupe israélien de défense des droits de l’homme a accusé Israël de «violer les droits de l’homme au Liban» au point de commettre des «crimes de guerre». «Une partie des violations commises par Israël au Liban relèvent du crime de guerre», a déclaré à l’AFP M. Tomer Feffer, porte-parole du groupe B’Tselem qui a publié un rapport dénonçant les pratiques...